Pour la 8e année, le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes propose une décentralisation dans les salles associatives de Loire-Atlantique avec deux films : Ici et là-bas et La tête en l’air.
ICI ET LÀ-BAS (Aqui y alla)
de Antonio Méndez Esparza
Mexique-Esp.-USA, 2012, 1h50, VOSTF
Avec Teresa Ramirez Aguirre, Pedro De los Santos Juarez, Lorena Guadalupe Pantaleon
Vazquez, Heidi Laura Solano Espi
ICI ET LÀ-BAS (Aqui y alla)
de Antonio Méndez Esparza
Mexique-Esp.-USA, 2012, 1h50, VOSTF
Avec Teresa Ramirez Aguirre, Pedro De los Santos Juarez, Lorena Guadalupe Pantaleon
Vazquez, Heidi Laura Solano Espi
Après avoir travaillé aux États Unis, Pedro revient dans son petit village dans les montagnes du Guerrero, au Mexique. Il y retrouve sa femme et ses filles. Avec ses économies, il aspire enfin à mener une vie meilleure avec les siens, et même à réaliser son rêve : former un petit groupe de musique, les Copa Kings. Mais les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et là-bas ne cesse d’occuper l’esprit de Pedro et de ceux qui l’entourent.
À PROPOS DU FILM :
"Comme dans certains grands films réalistes, la vie même des interprètes fournit ici une partie de la matière du récit. Ici et là-bas, chronique d’une famille dans un village du Mexique, est une transposition à peine fictionnée du quotidien des non-professionnels qui jouent (presque tous) leurs propres rôles, suivant le modèle initié par Robert Flaherty avec Nanouk l’Esquimau. Ou, plus près de nous, par Pedro Costa (avec Dans la chambre de Vanda notamment), dont Antonio Méndez Esparza est un grand admirateur. (...) La beauté du film, antithèse de tout ce que l’on connaît du cinéma mexicain – il faut dire que le réalisateur est espagnol -, c’est-à-dire d’une douceur absolue, sans la moindre provocation morale, ni l’ombre d’un conflit, surgit au détour de chacun de ses plans minimalistes – comme les montées, filmées en plan large, vers la maison de la famille sur un chemin cimenté sinueux et escarpé. Mais la dramaturgie au sens traditionnel n’est pas absente.(...) Il y a aussi le supplément d’âme qui élève le récit au-dessus du strict naturalisme : la musique omniprésente et le chant. (...) Bref, au-delà de son aspect illustratif et documentaire très réussi, le film construit une micro saga familiale pleine de finesse et d’émotions retenues. Un cinéaste à suivre absolument. “
Vincent Ostria, les Inrockuptibles.
À PROPOS DU FILM :
"Comme dans certains grands films réalistes, la vie même des interprètes fournit ici une partie de la matière du récit. Ici et là-bas, chronique d’une famille dans un village du Mexique, est une transposition à peine fictionnée du quotidien des non-professionnels qui jouent (presque tous) leurs propres rôles, suivant le modèle initié par Robert Flaherty avec Nanouk l’Esquimau. Ou, plus près de nous, par Pedro Costa (avec Dans la chambre de Vanda notamment), dont Antonio Méndez Esparza est un grand admirateur. (...) La beauté du film, antithèse de tout ce que l’on connaît du cinéma mexicain – il faut dire que le réalisateur est espagnol -, c’est-à-dire d’une douceur absolue, sans la moindre provocation morale, ni l’ombre d’un conflit, surgit au détour de chacun de ses plans minimalistes – comme les montées, filmées en plan large, vers la maison de la famille sur un chemin cimenté sinueux et escarpé. Mais la dramaturgie au sens traditionnel n’est pas absente.(...) Il y a aussi le supplément d’âme qui élève le récit au-dessus du strict naturalisme : la musique omniprésente et le chant. (...) Bref, au-delà de son aspect illustratif et documentaire très réussi, le film construit une micro saga familiale pleine de finesse et d’émotions retenues. Un cinéaste à suivre absolument. “
Vincent Ostria, les Inrockuptibles.
Séances
LA TÊTE EN L’AIR (Arrugas)
de Ignacio Ferreras
Espagne, 2011, 1h29, VOSTF, animation
de Ignacio Ferreras
Espagne, 2011, 1h29, VOSTF, animation
Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio lui joue des tours. La maison de retraite devient alors une évidence. Il y rencontre Miguel avec qui il se lie d’amitié. et découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps...
"La Tête en l'air est l'un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. (...) Digne, grave, drôle, poétique, fataliste aussi, ce délicat portrait de la vieillesse allie la précision de son dessin à la subtilité de son scénario."
Sandrine Marques, Le Monde
PROPOS DU RÉALISATEUR, IGNACIO FERRERAS :
" Ma condition quand j’ai accepté de réaliser le film était de pouvoir dessiner moi-même tout le storyboard au lieu de répartir le travail entre plusieurs personnes, comme on le fait souvent dans le domaine de l’animation. C’est à cette étape que l’on prend toutes les décisions concernant le montage, les cadrages, le mouvement de la caméra, l’action des personnages… C’est là qu’on écrit le film dans le langage cinématographique. Réaliser un film d’animation signifie pour moi avant tout dessiner le storyboard et réaliser l’animation. J’ai évité de faire un travail de documentation trop fouillé sur le thème de la vieillesse.
Un des grands dangers de l’adaptation, c’est de trop dévier par rapport à l’oeuvre originale et l’excès de documentation peut y contribuer. Ce qui était important pour moi était de réussir à me mettre à la place des personnages. Évidemment, je ne suis pas vieux, je ne souffre pas de la maladie d’Alzheimer et de fait ma capacité à imaginer cette situation ne peut être que très imparfaite, mais même dans ces conditions, je crois qu’il est possible de se rapprocher de la situation, parce que les émotions sont les mêmes, indépendamment de l’âge que l’on peut avoir."
"La Tête en l'air est l'un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. (...) Digne, grave, drôle, poétique, fataliste aussi, ce délicat portrait de la vieillesse allie la précision de son dessin à la subtilité de son scénario."
Sandrine Marques, Le Monde
PROPOS DU RÉALISATEUR, IGNACIO FERRERAS :
" Ma condition quand j’ai accepté de réaliser le film était de pouvoir dessiner moi-même tout le storyboard au lieu de répartir le travail entre plusieurs personnes, comme on le fait souvent dans le domaine de l’animation. C’est à cette étape que l’on prend toutes les décisions concernant le montage, les cadrages, le mouvement de la caméra, l’action des personnages… C’est là qu’on écrit le film dans le langage cinématographique. Réaliser un film d’animation signifie pour moi avant tout dessiner le storyboard et réaliser l’animation. J’ai évité de faire un travail de documentation trop fouillé sur le thème de la vieillesse.
Un des grands dangers de l’adaptation, c’est de trop dévier par rapport à l’oeuvre originale et l’excès de documentation peut y contribuer. Ce qui était important pour moi était de réussir à me mettre à la place des personnages. Évidemment, je ne suis pas vieux, je ne souffre pas de la maladie d’Alzheimer et de fait ma capacité à imaginer cette situation ne peut être que très imparfaite, mais même dans ces conditions, je crois qu’il est possible de se rapprocher de la situation, parce que les émotions sont les mêmes, indépendamment de l’âge que l’on peut avoir."