PROGRAMMATION MAI 2011
France-Italie, 1997, 1h18, VOSTF
avec Nanni Moretti, Silvio Orlando, Silvia Nono
avec Nanni Moretti, Silvio Orlando, Silvia Nono
Journal filmé (mars 1994 à août 1997) d'un cinéaste perdu entre sa hargne envers la victoire berlusconienne et la joie de la naissance de son fils. Moretti nous livre un objet à la première personne dans lequel il observe avec un cynisme délectable nombre de paradoxes humains.
« Chaque scène est un croquis impressionniste : juste une bribe de vérité dont se déleste Nanni. Une esquisse souvent drôle, pas forcément flatteuse, sur ses caprices, ses lubies, ses contradictions et ses doutes. (…) Nanni Moretti feint de se disperser, mais ne s'éparpille pas. Le documentaire qu'il dit avoir finalement abandonné, « même pas monté », il l'a bel et bien tourné. Il se déroule sous nos yeux. Dans cet autoportrait précaire, mouvant, constamment retouché par les événements qui bousculent le trait, où la frontière entre la réalité et la fiction reste indiscernable, c'est autant de lui que de l'Italie qu'il est question, bien sûr. De lui, cinéaste toujours aussi sceptique face aux embardées d'une société italienne qu'il n'a cessé d'ausculter depuis son premier film. Refusant plus que jamais les dogmes qu'on assène et les réflexions qui pèsent, Nanni Moretti ne cède rien. Il est un peu moins vindicatif, sans doute, mais pas apaisé au point de perdre sa perspicacité. Elle est intacte. Il avait atteint une harmonie et une fluidité quasi magiques avec Journal intime, son chef-d'oeuvre. Il a pris d'autres partis pour Aprile, en phase avec le tourbillon affectif où est plongé Nanni. Dans sa manière de vagabonder en route, de faire le cinéma buissonnier, Moretti s'octroie la liberté de filmer « ce qui [lui] plaît », comme Nanni le revendique à la fin du film. La balade a un charme fou.
Jean-Claude Loiseau, Télérama
« Chaque scène est un croquis impressionniste : juste une bribe de vérité dont se déleste Nanni. Une esquisse souvent drôle, pas forcément flatteuse, sur ses caprices, ses lubies, ses contradictions et ses doutes. (…) Nanni Moretti feint de se disperser, mais ne s'éparpille pas. Le documentaire qu'il dit avoir finalement abandonné, « même pas monté », il l'a bel et bien tourné. Il se déroule sous nos yeux. Dans cet autoportrait précaire, mouvant, constamment retouché par les événements qui bousculent le trait, où la frontière entre la réalité et la fiction reste indiscernable, c'est autant de lui que de l'Italie qu'il est question, bien sûr. De lui, cinéaste toujours aussi sceptique face aux embardées d'une société italienne qu'il n'a cessé d'ausculter depuis son premier film. Refusant plus que jamais les dogmes qu'on assène et les réflexions qui pèsent, Nanni Moretti ne cède rien. Il est un peu moins vindicatif, sans doute, mais pas apaisé au point de perdre sa perspicacité. Elle est intacte. Il avait atteint une harmonie et une fluidité quasi magiques avec Journal intime, son chef-d'oeuvre. Il a pris d'autres partis pour Aprile, en phase avec le tourbillon affectif où est plongé Nanni. Dans sa manière de vagabonder en route, de faire le cinéma buissonnier, Moretti s'octroie la liberté de filmer « ce qui [lui] plaît », comme Nanni le revendique à la fin du film. La balade a un charme fou.
Jean-Claude Loiseau, Télérama
Séances
SEANCE UNIQUE
vendredi 20 mai à 21h
vendredi 20 mai à 21h