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AU CŒUR DU MENSONGE


de Claude Chabrol



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2009

France, 1999, 1h54
Avec Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Valéria Bruni-Tedeschi, Antoine de Caunes

En Bretagne, une petite fille est assassinée. Le dernier à l'avoir vue vivante, c'est son professeur de dessin. Il est “étranger” et “artiste”, de quoi porter les soupçons sur lui... Plus qu’un thriller, un film sur l’état du couple à travers le prisme de la culpabilité et des faux-semblants.

« Comme il en a l’habitude régulière, mais pas systématique, Claude Chabrol a réalisé avec Au cœur du mensonge un de ces bons petits films bizarres dont sa filmographie est balisée. Le film tombe bien : (…) –après- la panique anti-pédophile qui a saisi notre coin d’Europe depuis l’affaire Dutroux.
Chabrol a toujours été un pilote très ferme, qui évite les paysages glauques et nauséeux. (…) L’habile scénario d’Au cœur du mensonge, écrit par Odile Barski, prend évidemment soin de ne jamais s’appesantir sur le crime, ni même sur le criminel, mais sur la rumeur qu’il faut naître et les comportements qu’il met au jour. »
Olivier Séguret, Libération

« Il s’agit d’une réflexion particulièrement fine sur l’inexistence de la vérité et sur la nature des innombrables régimes de vérité, partiels, distincts, relatifs (…) Tout comme on se cogne et on saigne en heurtant un trompe-l’œil, qui est un objet réel, on se blesse et on blesse les autres, jusqu’à engendrer la terreur, à mélanger les statuts de vérité au nom d’un moralisme toujours dangereux, qu’on le nomme « intégrisme » chez les pauvres ou « correcton politique » chez les riches. (…) Chabrol le sait fort bien et qu’il faut en rire : justement parce que c’est l’horreur.
(…) Au cœur du mensonge pullule de pistes et des signes, agencés avec une grâce merveilleuse pour mettre en scène ce thème inquiet.
Un bref et simple apologue sur le cinéma à partir d’un paysage observé par la fenêtre rappelle comment le point de vue engendre le style (…) ; jusqu’à la succession des cadres sur laquelle se termine le film, comme pour rappeler qu’on appartient toujours à plusieurs espaces. »
Jean-Michel Frodon, Le Monde

SEANCES

Mercredi 26 août à 18h45
Samedi 29 août à 21h
Mardi 1er septembre à 21h