RÉTROSPECTIVE WERNER HERZOG • MARS 2015
Allemagne, 1972, 1h31, VOSTF
avec Klaus Kinski, Ruy Guerra, Helena Rojo
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Klaus Kinski, Ruy Guerra, Helena Rojo
NUM • VERSION RESTAURÉE
XVIème siècle. Au coeur de la forêt amazonienne, des conquistadors évoluent en quête de l’El Dorado. Quand l’opération doit stopper, le lieutenant Lope de Aguirre se révolte, fait exécuter ses opposants et proclame le noble Guzman empereur de l’El Dorado… Aguirre est un poème sur la futilité des puissants, des conquêtes et des possessions.
« Film désespéré dans lequel la défaite est inscrite dès les premières images et les premières mesures d’une musique pathétique et irréelle, Aguirre fait venir à la bouche le goût amer de ce quasi-suicide, de cette poursuite mécanique de la mort. De même que le soldat de Signes de vie, l’aventurier chimérique d’Aguirre s’enfonce lentement dans la folie, et Herzog le filme tel un insecte perdu entre le soleil et les planches du cercueil. »
Jean-Luc Douin, Télérama, février 1975
« Les partis pris narratifs des films historiques traditionnels sont ici abolis. La fiction ne consiste que dans une très mince trame de gestes, de voix, d’événements qui, décrochés d’un discours historique, sont offerts à l’oeil et à l’oreille pour qu’ils en jouent, en tant que signifiants. Dans le film d’Herzog, cette jouissance du signifiant est conçue littéralement comme une folie, un abandon halluciné à la splendeur et à l’étrangeté de signifiants erratiques. »
Jean-Pierre Oudart, Cahiers du Cinéma, juillet-août 1975
« Pour son sixième long métrage, le réalisateur allemand Werner Herzog a choisi une histoire dont le point de départ lui a été donné par un livre d’enfants : les aventures d’un noble espagnol perdu en Amazonie lors de la conquête. S’il lui donne l’apparence d’une chronique réaliste tenue par un moine durant une expédition dans la forêt, la quasi-totalité du récit est une fiction entièrement écrite par Herzog. L’essentiel d’Aguirre ne réside pas dans le scénario.
Le cinéaste, cultivant un goût pour les expériences extrêmes, filme l’action sur les lieux mêmes où elle est censée se dérouler : dans les contreforts des Andes, au nord ouest du Pérou, au coeur de la forêt amazonienne et sur les fleuves Rio Urubamba (prés du Machu Picchu), Rio Huallaga et Rio Nanay. Le tournage se confond alors avec l’épopée des conquistadors et devient, sept semaines durant, une véritable aventure pleine de dangers, où les hasards - la rencontre avec le joueur de flûte indienne Hombrecito, la perte imprévue d’un canon - et les conflits - la mégalomanie de Klaus Kinski étant à l’origine de la plupart d’entre eux - sont intégrés à l’action. Le caractère de chronique, de carnet de bord, n’en prenant ainsi que plus de vérité.
Il est difficile de concevoir Aguirre sans Kinski : par son regard inquiétant, sa démarche conquérante, son jeu d’acteur reste inégalable. Ecorché vif, il fut l’interprète fétiche des films d’Herzog. Nosferatu, fantôme de la nuit (1978), Woyzeck(1979) et surtout Fitzcarraldo (1982) - la production la plus ambitieuse et commerciale du cinéaste - sans oublier Cobra Verde (1987) et Mon ennemi intime(1999) documentaire dans lequel Herzog revient, après la mort de Kinski, sur leur collaboration et leurs querelles. »
Extrait du dossier de presse, Madadayo Films
« Film désespéré dans lequel la défaite est inscrite dès les premières images et les premières mesures d’une musique pathétique et irréelle, Aguirre fait venir à la bouche le goût amer de ce quasi-suicide, de cette poursuite mécanique de la mort. De même que le soldat de Signes de vie, l’aventurier chimérique d’Aguirre s’enfonce lentement dans la folie, et Herzog le filme tel un insecte perdu entre le soleil et les planches du cercueil. »
Jean-Luc Douin, Télérama, février 1975
« Les partis pris narratifs des films historiques traditionnels sont ici abolis. La fiction ne consiste que dans une très mince trame de gestes, de voix, d’événements qui, décrochés d’un discours historique, sont offerts à l’oeil et à l’oreille pour qu’ils en jouent, en tant que signifiants. Dans le film d’Herzog, cette jouissance du signifiant est conçue littéralement comme une folie, un abandon halluciné à la splendeur et à l’étrangeté de signifiants erratiques. »
Jean-Pierre Oudart, Cahiers du Cinéma, juillet-août 1975
« Pour son sixième long métrage, le réalisateur allemand Werner Herzog a choisi une histoire dont le point de départ lui a été donné par un livre d’enfants : les aventures d’un noble espagnol perdu en Amazonie lors de la conquête. S’il lui donne l’apparence d’une chronique réaliste tenue par un moine durant une expédition dans la forêt, la quasi-totalité du récit est une fiction entièrement écrite par Herzog. L’essentiel d’Aguirre ne réside pas dans le scénario.
Le cinéaste, cultivant un goût pour les expériences extrêmes, filme l’action sur les lieux mêmes où elle est censée se dérouler : dans les contreforts des Andes, au nord ouest du Pérou, au coeur de la forêt amazonienne et sur les fleuves Rio Urubamba (prés du Machu Picchu), Rio Huallaga et Rio Nanay. Le tournage se confond alors avec l’épopée des conquistadors et devient, sept semaines durant, une véritable aventure pleine de dangers, où les hasards - la rencontre avec le joueur de flûte indienne Hombrecito, la perte imprévue d’un canon - et les conflits - la mégalomanie de Klaus Kinski étant à l’origine de la plupart d’entre eux - sont intégrés à l’action. Le caractère de chronique, de carnet de bord, n’en prenant ainsi que plus de vérité.
Il est difficile de concevoir Aguirre sans Kinski : par son regard inquiétant, sa démarche conquérante, son jeu d’acteur reste inégalable. Ecorché vif, il fut l’interprète fétiche des films d’Herzog. Nosferatu, fantôme de la nuit (1978), Woyzeck(1979) et surtout Fitzcarraldo (1982) - la production la plus ambitieuse et commerciale du cinéaste - sans oublier Cobra Verde (1987) et Mon ennemi intime(1999) documentaire dans lequel Herzog revient, après la mort de Kinski, sur leur collaboration et leurs querelles. »
Extrait du dossier de presse, Madadayo Films
Séances
Vendredi 27/02 20:30
Dimanche 1/03 19:00
Samedi 7/03 19:00
Dimanche 1/03 19:00
Samedi 7/03 19:00