LA SÉANCE DES CINÉ SUP' • 2012/2013
URSS, 1966, 3h05, VOSTF
avec Anatoli Solonitsyne, Nikolai Sergeyev, I. Lapikov, Nikolai Burlyayev
avec Anatoli Solonitsyne, Nikolai Sergeyev, I. Lapikov, Nikolai Burlyayev
Au début du XVe siècle, le moine Andreï Roublev, peintre d'icônes, participe à la réalisation des grandes fresques de l'église de Vladimir, en compagnie du Maître Théophane le Grec. Les Tartares envahissent le pays et soumettent les habitants de Vladimir à de véritables cruautés, amenant le moine à une réflexion douloureuse sur le rôle de l'art et de l'artiste. Sans être une biographie du peintre ni un film historique, le film se construit en huit tableaux qui évoquent la figure de ce moine et le rapport à son art et à la Russie au moment de l’invasion tartare.
"Bien sûr, les hommes du XVe - ou du XXIe - siècle recrucifieraient le Christ s'il revenait parmi eux (d'où cette séquence inouïe d'un Golgotha sous la neige en Russie). Bien sûr, le chemin est ardu ; les lâchetés et les trahisons sont multiples. Mais le doute n'est pas permis : écoeuré par ce qu'il a vu et vécu, le peintre retrouve la force de créer en contemplant un adolescent qui, pour construire une cloche gigantesque, a misé sur la foi et non sur la raison. Comme une réponse à la tentation du silence éclatent, à la fin - seules séquences en couleurs -, les icônes peintes par Roublev. Dorées. Lumineuses. Chatoyantes. "A travers l'art, disait Tarkovski, l'homme exprime son espoir. Tout ce qui n'exprime pas cet espoir, ce qui n'a pas de fondement spirituel, n'a aucun rapport avec l'art.""
Pierre Murat, Télérama
"Bien sûr, les hommes du XVe - ou du XXIe - siècle recrucifieraient le Christ s'il revenait parmi eux (d'où cette séquence inouïe d'un Golgotha sous la neige en Russie). Bien sûr, le chemin est ardu ; les lâchetés et les trahisons sont multiples. Mais le doute n'est pas permis : écoeuré par ce qu'il a vu et vécu, le peintre retrouve la force de créer en contemplant un adolescent qui, pour construire une cloche gigantesque, a misé sur la foi et non sur la raison. Comme une réponse à la tentation du silence éclatent, à la fin - seules séquences en couleurs -, les icônes peintes par Roublev. Dorées. Lumineuses. Chatoyantes. "A travers l'art, disait Tarkovski, l'homme exprime son espoir. Tout ce qui n'exprime pas cet espoir, ce qui n'a pas de fondement spirituel, n'a aucun rapport avec l'art.""
Pierre Murat, Télérama
Séance unique
Mardi 25 septembre 2012 à 20:30