ITALIE : CINÉMA POLITIQUE ET SOCIAL • MAI 2012
Italie, 2005, 1h48, VOSTF, interdit -12 ans
avec Alessio Boni, Michele Placido, Carlo Cecchi
avec Alessio Boni, Michele Placido, Carlo Cecchi
Adapté d'une autobiographie romancée de Massimo Carlotto, ancien militant de Lotta continua, Arrivederci amore, ciao témoigne des terribles effets des "années de plomb" sur la société italienne, par le biais d’un polar politique et métaphorique.
Giorgio, ex-terroriste d’extrême gauche, rentre au pays, après avoir trouvé refuge en Amérique latine. Aigri par le parcours social réussi d’anciens camarades, qui ne se sont pas, comme lui, salis les mains, il devient l’indic d’un commissaire véreux qui l’a sorti de prison. Il tente, après s’être enrichi à son tour sur le dos d’un patron d’une boîte de strip-tease, de se réinsérer, dans l’attente d’une réhabilitation.
Au travers du portrait d’un monstre froid, cynique et séduisant, le film de Soavi trace, dans des climats hallucinés et par des interstices largement ouverts dans les conventions du polar, la chronique sociale d'une néobourgeoisie pourrie jusqu'à la mœlle. Dans ce tableau, le couple déconcertant que forme Giorgio avec une jeune fille, qui rêve d’un mariage à l’église, de famille et de consommation, apparaît comme la représentation convaincante de la façon dont le berlusconisme a poussé sur les restes d'une société en errance.
"Adapté d'un roman écrit par un ancien militant de Lotta continua, Massimo Carlotto, Arrivederci amore, ciao est en effet une sorte d'opéra de la décadence, de danse de mort, de constat de fin d'un monde et de dissolution générale des principes qui l'avaient fait tenir debout."
Jean-François Rauger, Le Monde
Giorgio, ex-terroriste d’extrême gauche, rentre au pays, après avoir trouvé refuge en Amérique latine. Aigri par le parcours social réussi d’anciens camarades, qui ne se sont pas, comme lui, salis les mains, il devient l’indic d’un commissaire véreux qui l’a sorti de prison. Il tente, après s’être enrichi à son tour sur le dos d’un patron d’une boîte de strip-tease, de se réinsérer, dans l’attente d’une réhabilitation.
Au travers du portrait d’un monstre froid, cynique et séduisant, le film de Soavi trace, dans des climats hallucinés et par des interstices largement ouverts dans les conventions du polar, la chronique sociale d'une néobourgeoisie pourrie jusqu'à la mœlle. Dans ce tableau, le couple déconcertant que forme Giorgio avec une jeune fille, qui rêve d’un mariage à l’église, de famille et de consommation, apparaît comme la représentation convaincante de la façon dont le berlusconisme a poussé sur les restes d'une société en errance.
"Adapté d'un roman écrit par un ancien militant de Lotta continua, Massimo Carlotto, Arrivederci amore, ciao est en effet une sorte d'opéra de la décadence, de danse de mort, de constat de fin d'un monde et de dissolution générale des principes qui l'avaient fait tenir debout."
Jean-François Rauger, Le Monde
Séances
Samedi 5 mai 2012 à 15:00
Dimanche 6 mai 2012 à 16:30
Mardi 8 mai 2012 à 19:00
Dimanche 6 mai 2012 à 16:30
Mardi 8 mai 2012 à 19:00