☰

Archives 2001-2011

BAMBULE


de Ulrike Meinhof et Eberhard Itzenplitz



PROGRAMMATION MAI 2008

Allemagne, 1970, 1h10, VOSTF

Ulrike Marie Meinhof a réalisé son scénario de télévision sur la maison d'éducation surveillée Eichenhof de Berlin-Ouest dans le courant de l'année 1969. Elle avait déjà commencé une critique et un travail sur l'éducation "surveillée" les années précédentes. Dans plusieurs émissions télévisées, elle avait enquêté sur la situation dans ces "homes" et sur les conséquences d'un tel internement. Bambule a été tourné en février et mars 1970. Ce film, qui a été produit par le Südwestfunk, devait être diffusé sur l'ARD en mai 1970. A ce moment, Ulrike Meinhof était cependant soupçonnée depuis une semaine d'avoir participé à la libération du prisonnier Andreas Baader. L'ARD a donc fait sa propre justice en retirant le film. La diffusion était ensuite prévue pour avril 1971, mais le film a de nouveau été retiré et cette situation s'est prolongée pendant les deux décennies qui ont suivi. Le film décrit des faits qui sont vrais. Il oscille entre le reportage et la fiction. Les parties relevant du reportage reposent sur des enregistrements sonores ; lorsque ceux-ci pourraient être mal compris en étant interprétés comme une attaque contre des anomalies simplement isolées, des éléments de fiction sont introduits. Le but est de stimuler l'imagination du téléspectateur plutôt que de la concentrer sur quelque chose de local. Lors de nombreuses discussions antérieures avec le régisseur, Ulrike Meinhof a exigé à maintes reprises de "se rapprocher non de la réalité, mais plutôt de la vérité". Ce film montre donc une situation fâcheuse plutôt que diverses situations fâcheuses.

DOCUMENTS D'ACCUSATION

Studios des films de Hanoï
Vietnam, 1967, 15 mn, VOSTF

Ce court-métrage produit par le Studio des Films de Hanoï est exemplatif de ce qui fut appelé le film affiche. C’est une compilation d’images des atrocités commises par l’armée américaine au Vietnam. Certains cinéastes opposés à cette guerre ont pu douter de l’efficacité du procédé. La brutalité de ces images n’avait-elle pas pour effet d’anesthésier le spectateur ?

Ils optèrent pour des approches cinématographiquement plus sophistiquées du conflit, sans toutefois utiliser toutes les ressources de la vaste réserve d’images disponibles dès cette époque.

SEANCE UNIQUE

Samedi 24 mai à 15h