PROGRAMMATION AOÛT 2009
France, 1991, 1h43
Avec Marie Trintignant, Stéphane Audran, Jean-François Garreaud, Yves Lambrecht
Avec Marie Trintignant, Stéphane Audran, Jean-François Garreaud, Yves Lambrecht
Jeune, hagarde, blessée et ivre Betty suit un homme dans un restaurant de Versailles. Une femme, veuve, la recueille. Betty a été mariée puis chassée par sa belle famille et a sombré. Betty intrigue et séduit en rendant trouble la perception des choses de la vie. Un autre portrait de femme où la construction du récit suit les méandres de l’esprit embrumé par l’alcool de son personnage principal. Une adaptation exemplaire du roman de Georges Simenon.
« Chabrol se met dans la peau d’un observateur des âmes, un clinicien ou un entomologiste qui n’a évidemment aucun diagnostic à fournir, aucun remède à proposer . L’animal humain est son domaine ou son eldorado. Il n’en sort pas, ne se fixe aucun autre but que d’explorer, le temps d’un film, l’âme secrète d’une femme blessée, souillée. (…) Chez Simenon, ce personnage de femme portait sans doute le poids d’une culpabilité, ou le goût de la punition. Chabrol a gommé cet arrière-fond pour ne donner aucune chance au « contexte » de Betty, ou à toute autre explication rationnelle de comportement qui aurait beaucoup atténué la force de son film. Il n’a gardé que l’énigme pure, l’épure d’une situation : une femme ivre se retrouve nulle part, livrée aux hommes, et qui se délivre elle-même en trahissant celle qui lui vient en aide. »
Serge Toubiana, Cahiers du cinéma
« Chabrol se met dans la peau d’un observateur des âmes, un clinicien ou un entomologiste qui n’a évidemment aucun diagnostic à fournir, aucun remède à proposer . L’animal humain est son domaine ou son eldorado. Il n’en sort pas, ne se fixe aucun autre but que d’explorer, le temps d’un film, l’âme secrète d’une femme blessée, souillée. (…) Chez Simenon, ce personnage de femme portait sans doute le poids d’une culpabilité, ou le goût de la punition. Chabrol a gommé cet arrière-fond pour ne donner aucune chance au « contexte » de Betty, ou à toute autre explication rationnelle de comportement qui aurait beaucoup atténué la force de son film. Il n’a gardé que l’énigme pure, l’épure d’une situation : une femme ivre se retrouve nulle part, livrée aux hommes, et qui se délivre elle-même en trahissant celle qui lui vient en aide. »
Serge Toubiana, Cahiers du cinéma
Séances
Mardi 25 août à 21h
Vendredi 28 août à 21h
Dimanche 30 août à 16h30
Vendredi 28 août à 21h
Dimanche 30 août à 16h30