PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2006
Chine, 2003, 1h32, VOSTF
Avec Li Yixiang, Wang Shuangbao, Wang Baoqiang
Avec Li Yixiang, Wang Shuangbao, Wang Baoqiang
Une claire matinée d'hiver dans le nord de la Chine. Comme toujours, Song et Tang ont une rude journée devant eux, dans l'une des nombreuses mines de charbon de la région qui ne sont pas suffisamment étayées. Chaolu, le frère de Tang, arrivé là depuis quelques jours, les accompagne.
Au fond du puits, c'est le drame : Song et Tang tuent Chaolu à coups de pioches. Ils provoquent ensuite l'effondrement de la mine et quittent sains et saufs le lieu de "l'accident". Simulant un profond chagrin dû aux décès du frère, ils exigent du propriétaire de la mine le paiement d'une indemnité, faute de quoi ils préviendront les autorités de l'accident. De crainte que l'on découvre l'exploitation illégale de sa mine, le propriétaire satisfait à leurs exigences. Après avoir encaissé l'argent qu'ils envoient à leurs familles , ils se mettent en quête de leur prochain "parent"...
Blind shaft est un film d’une belle linéarité, au sens où la distribution entre appréhension brute du réel (la mine, que l’impressionnant Mine n°8 de Xiaopeng, présenté cette année au festival Cinéma du réel à Beaubourg, avait su lui aussi capter dans toute sa rêche consistance) et goût de l’échappée fictionnelle se fait, davantage qu’harmonieusement, dans une sereine et dense complémentarité, avançant imbriqués l’un dans l’autre. L’âpreté du filmage, dans sa manière d’extraire des blocs de réel tout en ménageant de secrets espaces pour de brusques poussées de brutalité et de cruauté, demeure toujours poreuse, ouverte à d’autres lumières. Si la violence du contexte et de l’action recouvre le film d’un épais voile grisâtre, les instants volés au travail sont rendus à leur intensité baladine, laissant nécessairement la place à d’étonnants changements de ton. La formule est galvaudée mais tant pis : Li Yang est bien sûr un nom à retenir.
Jean-Philippe Tessé, Chronic’art
Au fond du puits, c'est le drame : Song et Tang tuent Chaolu à coups de pioches. Ils provoquent ensuite l'effondrement de la mine et quittent sains et saufs le lieu de "l'accident". Simulant un profond chagrin dû aux décès du frère, ils exigent du propriétaire de la mine le paiement d'une indemnité, faute de quoi ils préviendront les autorités de l'accident. De crainte que l'on découvre l'exploitation illégale de sa mine, le propriétaire satisfait à leurs exigences. Après avoir encaissé l'argent qu'ils envoient à leurs familles , ils se mettent en quête de leur prochain "parent"...
Blind shaft est un film d’une belle linéarité, au sens où la distribution entre appréhension brute du réel (la mine, que l’impressionnant Mine n°8 de Xiaopeng, présenté cette année au festival Cinéma du réel à Beaubourg, avait su lui aussi capter dans toute sa rêche consistance) et goût de l’échappée fictionnelle se fait, davantage qu’harmonieusement, dans une sereine et dense complémentarité, avançant imbriqués l’un dans l’autre. L’âpreté du filmage, dans sa manière d’extraire des blocs de réel tout en ménageant de secrets espaces pour de brusques poussées de brutalité et de cruauté, demeure toujours poreuse, ouverte à d’autres lumières. Si la violence du contexte et de l’action recouvre le film d’un épais voile grisâtre, les instants volés au travail sont rendus à leur intensité baladine, laissant nécessairement la place à d’étonnants changements de ton. La formule est galvaudée mais tant pis : Li Yang est bien sûr un nom à retenir.
Jean-Philippe Tessé, Chronic’art
SEANCES
Vendredi 29 septembre à 20h30
Samedi 30 septembre à 18h30
Samedi 30 septembre à 18h30