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Archives 2001-2011

BRAZIL


de Terry Gilliam



PROGRAMMATION MAI 2008

GB, 1985, 2h25, VOSTF
Avec Johnathan Pryce, Robert De Niro, Michael Palin

Sam Lowry, fonctionnaire modèle d'une mégapole étrange, à la fois d'hier, beaucoup d'aujourd'hui et tout à fait de demain, a des problèmes avec sa maman et avec l'Etat, tout puissant. Pour couronner le tout, des songes bizarres l'entraînent chaque nuit sur les ailes d'Icare, à la recherche d'une jeune femme blonde, évanescente, inaccessible. Chaque fois qu'il est sur le point de l'atteindre, leurs trajectoires se séparent et le songe s'interrompt cruellement.
Pourtant une nuit, la belle Jill Layton entre dans sa vie... Par le biais d'une erreur dans la machinerie fantastique qui préside à l'organisation de la vie quotidienne des citoyens de cette ville étrange, l'Ordinateur suprême a désigné le brave Buttle à la place de l'escroc Tuttle, activement recherché. Après le décès fâcheux du pauvre Buttle, Saw Lowry, jusque-là employé rampant, est promu au Service des Recherches, très brigué... pour dédommager la veuve du défunt. La belle Jill habite au-dessus de l'infortunée famille... En fait de recherches, Sam va passer son temps à retrouver la femme de ses rêves.

« Le revoyant aujourd'hui, on se dit que Brazil prouve qu'un film peut toujours échapper à une vision du cinéma que l'on se construit année après année. En effet, on aime bien Brazil alors que tout semble être fait pour qu'on le déteste. (…)Ce sont précisément ces outrances sans frein, cette audace qui ne craint pas le mauvais goût qui nous sont sympathiques. »
Serge Kaganski, « Brazil », Les Inrockuptibles n° 181, le 1er juillet 1998, p. 44.

« Brazil est un film inclassable, unique, une vision pessimiste et loufoque de notre monde envahi par le totalitarisme bureaucratique. Terry Gilliam a bâti un univers à la fois réaliste et complètement absurde. Histoire romantique, délire kafkaïen, critique de la société surinformée et bureaucratisée; Brazil est l'œuvre d'un visionnaire. »
Yannick Vély, « Brazil », filmdeculte.com

« La mécanique interne de ce complot de la surinformation, ses implications politiques (ou anarchiques) nous stupéfient moins que son fabuleux impact visuel. Vidéoclip de l’utopie socioculturelle punk déboussolée, ce film nous lave le regard d’un bain régénérant. À la sortie nous retrouvons le métro avec une âme terroriste.
Et nous nous surprenons à fredonner cette rengaine nostalgique jusqu’à l’orgeat : « Brazil, where hearts were entertained in June, We stood beneath an amber moon, And Softly murmured : someday soon…
Déjà Gilliam par son électrochoc à ras béton, nous a redonné, contagieux comme la peste ou le Sida, le goût de l’Azur. »
Robert Benayoun, « Une mégalomanie en vol plané», Positif n° 289, mars 85, p. 9.

« Rien de démodé (en dehors des séquences oniriques) dans ce petit bijou de Terry Gilliam, qui transpose l’univers prophétique de 1984, le roman de George Orwell, dans un enfer bureaucratique que Kafka n’eût pas désavoué(…) Bref, un petit chef-d’oeuvre d’humour noir et de stylisation, où le dessinateur qu’est à l’origine Gilliam déploie toute sa folie graphique. »
Vincent Ostria, « Par ici les sorties, Brazil », L’Humanité, le 16 avril 2008.

SEANCES

Mercredi 21 mai à 20h30
Vendredi 23 mai à 22h