L'AMÉRIQUE DES MARGES • OCTOBRE-NOVEMBRE 2016
USA-Italie, 2008, 1h53, VOSTF, documentaire
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À quelques centaines de kilomètres au sud-est de Los Angeles, quelques marginaux vivent au milieu du désert, sur le site d’une ancienne base militaire. Insane Wayne, Bulletproof, The Doctor, Cindy et d’autres exclus ayant quitté délibérément la société, ont réinventé un monde et ses règles. Gianfranco Rosi, qui a vécu avec et comme eux quelque temps, filme cet espace et ceux qui le peuplent, saisit ce qui fait leur quotidien et construit leurs rapports, désireux d’accéder, pour reprendre ses mots, à leur vérité.
Dans un ancien camp militaire en plein désert se sont regroupés des êtres qui vivent sans eau ni électricité, sans police ni autorité, dans un dédale de caravanes, abris précaires, bus. L’un d’eux a connu une longue errance, sans cesse rejeté pour « occupation abusive de l’espace public. » On se trouve ici à la marge de la marge. « J’ai passé ma vie à éviter la Californie, mais ce n’est pas la Californie ici, c’est l’étranger » confie l’un des membres de la communauté. La galerie de personnages est saisissante (...), il s’agit d’une agrégation de solitudes qui a été menée ici par une catastrophe ; elle peut très bien être sentimentale, naturelle, sociale. En profitant du fait qu’ils sont porteurs de fictions, Gianfranco Rosi a la possibilité de construire de véritables personnages et ne s’en prive pas. La présence de la caméra semble être aussi un élément cathartique dans la mesure où l’appareil semble tisser des liens entre les personnages et entraîne des confessions intimes. Tourné sans équipe, le résultat est à saluer ; la photographie est souvent magnifique et la bande-son ne souffre absolument pas de ces conditions apparemment rudimentaires.
Arnaud Hée, critikat.com.
Dans un ancien camp militaire en plein désert se sont regroupés des êtres qui vivent sans eau ni électricité, sans police ni autorité, dans un dédale de caravanes, abris précaires, bus. L’un d’eux a connu une longue errance, sans cesse rejeté pour « occupation abusive de l’espace public. » On se trouve ici à la marge de la marge. « J’ai passé ma vie à éviter la Californie, mais ce n’est pas la Californie ici, c’est l’étranger » confie l’un des membres de la communauté. La galerie de personnages est saisissante (...), il s’agit d’une agrégation de solitudes qui a été menée ici par une catastrophe ; elle peut très bien être sentimentale, naturelle, sociale. En profitant du fait qu’ils sont porteurs de fictions, Gianfranco Rosi a la possibilité de construire de véritables personnages et ne s’en prive pas. La présence de la caméra semble être aussi un élément cathartique dans la mesure où l’appareil semble tisser des liens entre les personnages et entraîne des confessions intimes. Tourné sans équipe, le résultat est à saluer ; la photographie est souvent magnifique et la bande-son ne souffre absolument pas de ces conditions apparemment rudimentaires.
Arnaud Hée, critikat.com.
Séances
samedi 15/10 17:00 - - lundi 17/10 20:30 - - dimanche 23/10 20:30