RETOUR VERS 2018 • JUIN 2019
Corée du Sud, 2018, 2h28, VOSTF
avec Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jeon Jong-seo
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avec Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jeon Jong-seo
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Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement. De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux. Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparait... À la lecture de ce synopsis, on peut s’attendre à tout mais, tout comme Jean-Luc Godard, lequel avec 3 personnages était capable de réaliser un film exceptionnel, Lee Chang-dong nous offre avec Burning une splendeur visuelle, un véritable chef d’œuvre. Burning fait partie de ces films que l’on ne peut pas oublier et qui restera en ce qui me concerne LE FILM de l’année 2018. Totale révélation, nous sommes en présence du meilleur film de Lee Chang-dong lequel a déclaré : "C’est rare dans une carrière de cinéaste de sentir que tout ce dont vous rêviez se réalise". Adapté d’une nouvelle de Murakami, elle-même transposée de "Barn Burning" de William Faulkner, Burning est un film d’une réussite totale. - Alain Jalladeau
“Bien que très courte, la nouvelle de Murakami exposait déjà cela. L’invisible et le visible. Ce qui existe dans notre vie quotidienne et la métaphore qui s’y rapporte. Il y avait un doute, une incertitude, je voulais étendre ces sentiments. (...) je n’ai pas fait le film en pensant précisément à ce que le spectateur pourrait ressentir. Moi aussi, je suis à la recherche du mystère. Le cinéma est un mystère en lui-même.” Lee Chang-dong, La septième obsession (été 2018)
“Achevons le propos en établissant une courte cartographie esthétique qui renseignera le lecteur sur les coordonnées du film. Deux écrivains d’abord, Haruki Murakami pour l’ambiguïté du réel, William Faulkner pour la rage existentielle et sociale. Le film est adapté d’une nouvelle de l’écrivain japonais intitulée Les Granges brûlées (1983), elle-même inspirée de Barn burning (L’Incendiaire, 1939) de son confrère américain. On y ajoutera deux films. L’Avventura (1960) de Michelangelo Antonioni, pour la brutale et mystérieuse disparition de la femme et de l’amante non moins que pour le vertige narratif et moral qui s’ensuit. Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle, pour le thème musical de Miles Davis, et pour l’errance crépusculaire qu’il accompagne dans un thriller tombé en panne.” Jacques Mandelbaum, Le Monde (août 2018)
“Bien que très courte, la nouvelle de Murakami exposait déjà cela. L’invisible et le visible. Ce qui existe dans notre vie quotidienne et la métaphore qui s’y rapporte. Il y avait un doute, une incertitude, je voulais étendre ces sentiments. (...) je n’ai pas fait le film en pensant précisément à ce que le spectateur pourrait ressentir. Moi aussi, je suis à la recherche du mystère. Le cinéma est un mystère en lui-même.” Lee Chang-dong, La septième obsession (été 2018)
“Achevons le propos en établissant une courte cartographie esthétique qui renseignera le lecteur sur les coordonnées du film. Deux écrivains d’abord, Haruki Murakami pour l’ambiguïté du réel, William Faulkner pour la rage existentielle et sociale. Le film est adapté d’une nouvelle de l’écrivain japonais intitulée Les Granges brûlées (1983), elle-même inspirée de Barn burning (L’Incendiaire, 1939) de son confrère américain. On y ajoutera deux films. L’Avventura (1960) de Michelangelo Antonioni, pour la brutale et mystérieuse disparition de la femme et de l’amante non moins que pour le vertige narratif et moral qui s’ensuit. Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle, pour le thème musical de Miles Davis, et pour l’errance crépusculaire qu’il accompagne dans un thriller tombé en panne.” Jacques Mandelbaum, Le Monde (août 2018)
Séances • Juin 2019
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