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CINÉ-CONCERT TANUKI JOUE SUR GOSSES DE TOKYO




PROGRAMMATION OCTOBRE 2005


GOSSES DE TOKYO (UMARETE WA MITA KEREDO)

de Yasujiro Ozu
Japon, 1932, 1h30, muet

avec Tatsuo Saito, Mitsuko Yoshikawa, Hideo Sugarawa, Tokkan Kozo, Takeshi Sakamoto

Vers 1930, un modeste employé vient s'installer dans la banlieue de Tokyo avec sa femme et ses deux fils, de 10 et 8 ans. Difficilement, ces derniers s’imposent comme meneurs à la bande du quartier et font du fils du patron leur souffre-douleur. Ils n’admettent pas de voir leur père soumis et faisant le pitre pour plaire au patron. Mécontents de l'attitude de leurs parents, ils décident de faire une grève de la faim et de la parole. Une chronique sociale à la fois drôle et grinçante.

« Tous, enfants et adultes, échappent aux poncifs du cinéma muet. Ils n’exagèrent pas la mimique, ils n’accusent pas le geste, ils ne miment pas leurs états d’âme. Ils sont gracieux et naturels, ahurissants de vie, poétiques et comiques. Même le drame est traité avec une élégance aérienne. Ce cinéma, classique et pur, franchit les décennies avec une assurance tranquille. » Gilbert Salachas, Télérama

« A propos de ce film, son premier chef d’œuvre, Ozu a déclaré : « J’ai commencé par vouloir faire un film sur les enfants, c’est devenu un film sur les adultes ; alors que j’avais l’intention de tourner une petite histoire légère et brillante, le film s’est transformé pendant le tournage et est devenu très noir. La compagnie n’avait pas prévu un film semblable. Elle était si désemparée qu’elle en retarda la sortie durant deux mois. Le film gagna le premier prix Kinema Jumpo (meilleur film japonais de l’année). ». A l’occasion de ce film, Ozu a réuni et assemblé au sein d’une forme presque parfaite les divers éléments qui constituent son style et sa vision de l’existence. Le film est un Shomin–geki [genre de cinéma, typiquement japonais qui porte principalement sur les réalités quotidiennes du peuple] qui met en lumière la rigidité de la société japonaise. Il tourne autour d’une unité familiale, mais les divers membres de cette unité intéressent Ozu plus que l’unité elle-même. Et il met en scène des enfants qui renvoient involontairement l’image d’une société d’adultes, basée sur la duplicité des rapports. Mais Ozu va plus loin en suggérant qu’une telle innocence ne peut se poursuivre indéfiniment ; les deux petits garçons ne seront plus jamais les mêmes. Plus tard Ozu comprendra qu’une certaine forme d’innocence revient avec l’âge et il célébrera cette nouvelle simplicité meurtrie dans de nombreux portraits de vieillards qui réussiront à conserver dans ce monde froid une forme de pureté ; mais à quel prix ! Dans ce film de 1932, si brillant et si drôle, Ozu n’a pas encore jugé nécessaire de comprendre que l’innocence peut, d’une certaine manière, être reconquise. » Extraits du livre de Donald Richie : Ozu, éditions Lettre du Blanc, 1980

TANUKI

Tanuki c’est une musique réalisée dans la chambre, des petits instants seuls ou partagés, les bruits de rue et quelques notes de piano, quelques accords de basse et une lente rythmique de batterie, parfois une voix douce et légère vient se poser sur les notes de carillon...

SEANCE

samedi 8 octobre à 20h30

à partir de 8 ans

PLACES EN VENTE À PARTIR DU 28 SEPTEMBRE EN CAISSE ET À L'ATELIER DES INITIATIVES

REPRISE DU FILM SEUL
vendredi 7 octobre à 18h30
dimanche 9 octobre à 16h30
lundi 10 octobre à 18h30