PROGRAMMATION FÉVRIER 2011
Iran, 1990, 1h30, VOSTF
Avec Mohsen Makhmalbaf, Hossain Sabzian, Abolfazl Ahankhah
Avec Mohsen Makhmalbaf, Hossain Sabzian, Abolfazl Ahankhah
Un jeune homme se fait passer pour un metteur en scène de cinéma pour pénétrer à l'intérieur d'une famille... Entre fiction et documentaire biographique, le film donne un véritable aperçu de la situation professionnelle et de la vie d’Abbas Kiarostami, un des réalisateurs de la Nouvelle Vague iranienne.
« Le film est adapté d’un fait divers. Un homme au chômage, Hossain Sabzian, s’est fait passer pour un cinéaste, Mohsen Makhmalbaf (peut-être le plus reconnu des cinéastes iraniens après Kiarostami, auteur du Cycliste), afin d’abuser une famille bourgeoise. Il prétend vouloir utiliser leur maison pour un tournage, flatte leur orgueil, et peu à peu se fait entretenir par eux. Ce passionnant canevas à la Tartuffe, Kiarostami ne le reconstitue pas par une simple fiction avec acteurs. Il élabore plutôt un dispositif très sophistiqué où fiction et documentaire se télescopent sans cesse.
Nous entrons dans le récit par l’enquête d’un journaliste (dont l’article a informé Kiarostami de l’affaire) tentant de reconstituer les faits après qu’ils sont survenus. Nous suivons sa rencontre avec des témoins, sa recherche des lieux. Mais le film comprend aussi des scènes strictement documentaires durant le procès réel d’Hossain Sabzian, filmé à deux caméras, dont une uniquement consacrée à des gros plans (close-up) de l’accusé.
Dans son imbrication du faux et du vrai, de l’imposture dont est accusé le principal protagoniste à cet enchevêtrement de reconstitutions (parfois selon deux points de vue) et de captation, le film est vertigineux. Dans son argumentaire de défense, Sabzian affirme avoir fait œuvre de fiction dans la réalité, et prétend que son geste est de la même nature que celui de tout artiste. Tout le travail du film est de rendre à la réalité et à sa propre vérité humaine cet homme bouleversant pris dans les rets de ses fictions. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles
« Le film est adapté d’un fait divers. Un homme au chômage, Hossain Sabzian, s’est fait passer pour un cinéaste, Mohsen Makhmalbaf (peut-être le plus reconnu des cinéastes iraniens après Kiarostami, auteur du Cycliste), afin d’abuser une famille bourgeoise. Il prétend vouloir utiliser leur maison pour un tournage, flatte leur orgueil, et peu à peu se fait entretenir par eux. Ce passionnant canevas à la Tartuffe, Kiarostami ne le reconstitue pas par une simple fiction avec acteurs. Il élabore plutôt un dispositif très sophistiqué où fiction et documentaire se télescopent sans cesse.
Nous entrons dans le récit par l’enquête d’un journaliste (dont l’article a informé Kiarostami de l’affaire) tentant de reconstituer les faits après qu’ils sont survenus. Nous suivons sa rencontre avec des témoins, sa recherche des lieux. Mais le film comprend aussi des scènes strictement documentaires durant le procès réel d’Hossain Sabzian, filmé à deux caméras, dont une uniquement consacrée à des gros plans (close-up) de l’accusé.
Dans son imbrication du faux et du vrai, de l’imposture dont est accusé le principal protagoniste à cet enchevêtrement de reconstitutions (parfois selon deux points de vue) et de captation, le film est vertigineux. Dans son argumentaire de défense, Sabzian affirme avoir fait œuvre de fiction dans la réalité, et prétend que son geste est de la même nature que celui de tout artiste. Tout le travail du film est de rendre à la réalité et à sa propre vérité humaine cet homme bouleversant pris dans les rets de ses fictions. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles
Séances
SEANCE UNIQUE
dimanche 20 février à 18h30
dimanche 20 février à 18h30