Archives 2001-2011

COMME UN TORRENT (SOME CAME RUNNING)


de Vincente Minnelli



PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2010

USA, 1958, 2h17, VOSTF
Avec Frank Sinatra, Dean Martin, Shirley MacLaine, Martha Hyer

Libéré de ses obligations militaires, Dave rentre au pays, avec, dans ses malles, un roman inachevé et une fille rencontrée dans un bar, Ginny. L'arrivée de cet écrivain raté et alcoolique, qui s'entoure d'amis douteux, ne convient pas à son frère Frank, un commerçant hypocrite. Au cours d'une soirée, Dave rencontre et tombe amoureux de Gwen. Très intéressée par le talent littéraire de Dave, elle l'encourage à poursuivre ses écrits, mais refuse ses avances.
Minnelli réalise un mélodrame flamboyant d’une violence désespérée.

« À travers l'histoire de Dave, étranger à la ville qui l'a vu naître, écrivain déjà fini, Minnelli parle de la solitude de l'artiste et le drame naît de l'antagonisme des deux mondes dans lequel il gravite. Bref, il y a dans cette œuvre, tous les ingrédients d'un vrai, d'un grand mélodrame. Le tout dans une mise en scène qui soigne autant les scènes spectaculaires que le moindre petit moment. Et en plus, l'émotion est au rendez-vous. »
Françoise Maupin, Le Figaro

« À l’image du torrent du titre, le film charrie trois épaves humaines dans une petite ville où végète une population repliée sur elle-même : Ginny, la fille facile ; Dave, l’écrivain qui a mal tourné ; Bama le joueur professionnel ivre pour l’éternité. Trois individualistes convaincus dans ce brouillard d’hommes issus d’une middle class américaine lénifiante. L’inoubliable composition de Shirley MacLaine, en fille de joie pathétique, accrochée à l’homme qu’elle aime autant qu’à son sac informe et cabossé par la vie, se fond et se consume dans les flamboiements de la mise en scène. Elle atteint la dimension d’un opéra avec la confrontation (filmée comme une aria) entre deux femmes que tout oppose ; Ginny, l’instinctive petit animal frémissant et blessé, et Gwen (Martha Hyer), l’intellectuelle, retenue et hautaine, unies dans l’amour du même homme, un amour impossible pour l’une comme pour l’autre. Dean Martin, le chapeau vissé sur la tête, a inspiré le personnage de Michel Piccoli dans Le Mépris de Godard. »

Christophe Pellet, Télérama

Séances

samedi 25 décembre à 20h45
lundi 27 décembre à 18h30
samedi 1er janvier à 18h15
mardi 4 janvier à 20h45