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Archives 2001-2011

COPLAND


de James Mangold



PROGRAMMATION MAI 2005

USA, 1997, 1h44, VOSTF
avec Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Ray Liotta, Robert De Niro

Dans cette bourgade baptisée Copland – « la ville des flics » - , on se serre les coudes lorsqu’un copain commet une bavure. Mais le shérif, une épave, se réveille soudain et songe à faire triompher la loi…

« Rien n’a changé en Amérique, semble nous dire James Mangold. Le droit du plus fort amène irrémédiablement à l’hystérie collective. Le réalisateur esquisse en deux-trois traits une silhouette et en deux-trois scènes des personnages. Dans les recoins sombres d’une Amérique toujours guettée par les démons. La placidité – limite autiste – de Sylvester Stallone, tant de fois moquée, devient ici lassitude, regrets. Il y a dans cette montagne de muscles avachie une résignation secrète, une vraie mélancolie. »
Pierre Murat (Télérama)

« La plus grande qualité du film tient à sa force d’incarnation. Avec un talent souvent étonnant, James Mangold campe très vite ses personnages et multiplie les détails quotidiens qui leur confèrent une vraie épaisseur (Stallone dévalisant un parcmètre pour pouvoir jouer au flipper). Le film fait aussi preuve d’un artisanat du récit extrêmement sophistiqué. En 90 minutes, il parvient à multiplier les pistes narratives, en prenant à chaque fois le temps de leur donner du relief et de la perspective (la trajectoire de Ray Liotta, arnaqueur et cocaïnomane, est remarquablement traitée). Mais ce qui confère au film une telle présence, c’est avant tout Sylvester Stallone – et pas seulement parce qu’il a pris 20 kilos pour le film. En dépit de cette prouesse (qu’on oublie très vite), son interprétation reste constamment en deçà de la performance. Dans ce contre emploi de loser absolu, la star se glisse avec modestie derrière son personnage. Cet art de l’underplaying caractérise le film dans son ensemble. C’est ce qui le rend si original et finalement si nécessaire dans le champ du cinéma américain contemporain. »
Jean-Marc Lalanne (Les Cahiers du Cinéma)

SEANCES

mercredi 11 mai à 18h30
samedi 14 mai à 18h