Archives 2001-2011

CRASH


de David Cronenberg



PROGRAMMATION MARS 2011

Canada, 1996, 1h40, VOSTF, interdit -16 ans
Avec James Spader, Holly Hunter, Rosanna Arquette

James et Catherine Ballard, un couple dont la vie sexuelle s’essouffle quelque peu, va trouver un chemin nouveau et tortueux pour exprimer son amour grâce aux accidents de voiture. À la suite d’une violente collision, ils vont en effet se lier avec des adeptes des accidents. Adapté du roman éponyme de James Graham Ballard, Crash suscita une vive polémique à sa sortie, son sujet étant autant dérangeant et effrayant que bouleversant.

« Crash ne choquera que les pères la pudeur, les spectateurs superficiels ou les tenants d'un cinéma académique qui serait uniquement redevable au roman du XIXe. Si David Cronenberg recherchait une façon de faire approprier au siècle prochain, il la trouve ici dans une mise en forme plasticienne, une métaphore de nos fascinations et de nos angoisses contemporaines. »
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles

« Crash, roman culte de J.G. Ballard, semble avoir été écrit pour permettre à Cronenberg de réaliser, vingt-trois ans après sa parution, ce film-somme, splendide aboutissement d'une œuvre tellement originale dans l'étrange qu'elle n'est comparable à aucune autre. On est frappé par l'éblouissante logique qui mène des petits films fantastiques canadiens de ses débuts (Rage, Frissons) à ce véritable diamant noir, où sont réunies toutes ses préoccupations. Poète du dérèglement, de tous les dérèglements (organiques, psychologiques), Cronenberg pose, une nouvelle fois, la question qui le hante : jusqu'où peut-on aller par amour ? Question que se posaient déjà les jumeaux de Faux-Semblants, indissociables jusque dans la mort ; et l'héroïne de La Mouche, devant son amant transformé en insecte monstrueux ; et le diplomate de M. Butterfly, qui se suicide habillé en geisha parce qu'il refuse d'admettre que la chanteuse qu'il aime est un espion chinois travesti... Dans Crash, le dérèglement des personnages est interne. D'où un film épuré, sans images-coups de poing, lisse, nocturne, et mélancolique comme la superbe musique d'Howard Shore qui l'accompagne. »
Bernard Génin, Télérama


Séances

jeudi 3 mars à 18h30
samedi 5 mars à 21h
lundi 7 mars à 18h30