CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Ce qu’il reste de la folie


de Joris Lachaise



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN-JUILLET 2016

France, 2016, 1h34, documentaire
NUM • SORTIE NATIONALE

À Thiaroye, les patients ont coutume de venir accompagnés de leur famille. Khady Sylla, cinéaste et écrivaine (internée au sein de l’institution) fait le choix de venir avec Joris Lachaise.

"C’est un voyage halluciné que celui de Joris Lachaise dans les méandres d’une institution psychiatrique de la proche banlieue de Dakar, univers médical rendu poreux par l’Histoire aux influences sorcières, maraboutiques, prophétiques. A l’époque où en France s’ouvrait la clinique de La Borde, où les écrits de Frantz Fanon commençaient à lier psychiatrie et question coloniale, le neuropsychiatre Henri Collomb fondait au Sénégal, l’hôpital de Thiaroye, à quelques kilomètres de la capitale. C’était en 1958"
JM - États généraux du film documentaire de Lussas

"Le film inventorie les différentes méthodes pour obtenir la guérison et questionne habilement leur pertinence et leur complémentarité. Il renvoie en outre à l’histoire coloniale du pays et aux traces qu’il a laissées dans l’inconscient collectif. Le langage témoigne de souffrances et de troubles que notre vision ethnocentrée de la psychiatrie ne sait pas traiter. Avec un parti-pris esthétique hautement estimable, Joris Lachaise signe une œuvre exigeante qui nous hantera longtemps."
Vincent Thabourey, Positif

"Le film, passionnant quand il se penche sur les convergences entre les traditions des guérisseurs locaux et la médecine moderne, dialogue avec Foucault, mais aussi avec le Jean Rouch des Maîtres fous et les thèses anticolonialistes du psychiatre Frantz Fanon. Visuellement inspiré, avec des images surexposées qui effacent peu à peu les murs de l'institution, Ce qu'il reste de la folie effraie autant qu'il fascine."
Mathilde Blottière, Télérama

"Dans tout ce qui est dit, il semble que ce qui reste de la folie, c'est la raison pure. Il y a d'incroyables monologues, par exemple le résumé de la situation mondiale et de sa résolution possible par un jeune homme (...), et d'incroyable dialogues (...). Dans ce qui est vu, par contre, il y a autre chose, une sorte d'effroi, et c'est comme si le film appelait à dépasser cette vision sans le faire lui-même. Ce qu'il reste du cinéma, "de tremblement, de raideur et de faiblesse", pourra-t-on un jour en guérir ?"
Luc Chessel, Libération

Séances

mercredi 22/06 21:00 - - dimanche 26/06 18:30 - - lundi 27/06 19:00
jeudi 30/06 21:00 - - dimanche 3/07 20:45


> Ce qu'il reste de la folie est aussi programmé au Cinéma Le Concorde à partir du 6 juillet.