CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Cleveland contre Wall Street


de Jean-Stéphane Bron



CYCLE "BRÈVES HISTOIRES DE CRISES FINANCIÈRES" • MARS - AVRIL 2019

France, Suisse, 2010, 1h38, VOSTF • documentaire
NUM

Basé sur des faits qui se sont déroulés en 2008 à Cleveland dans l'Ohio, où des familles sinistrées furent expulsées de leur maison dès qu'elles n'arrivaient plus à rembourser leur crédit, Cleveland contre Wall Street interroge des témoins réels, des avocats, des membres du jury et relate ces faits, lors d'un procès fictif. Cette mise en scène a pour but de mettre en lumière l'actualité des villes américaines désertées qui renvoie à une crise d’un autre ordre, celle souvent nommée financière et plus particulièrement liée aux subprimes.

"Un véritable palais de justice ; des avocats choisis par les deux parties ; des témoins et des jurés bien réels : tout est vrai dans ce procès réalisé par Jean-Stéphane Bron, où chacun joue son propre rôle. Tout sauf les prémices : pour l’heure, les victimes de la crise des subprimes – ici, les propriétaires expulsés de leurs logements dans la ville de Cleveland – n’ont pas porté plainte contre les responsables – les banquiers de Wall Street, par exemple." Manière de voir n°119

"Faute de procès, Jean-Stéphane Bron, avec l'accord de la municipalité et des parties civiles, l'a rendu possible pour les besoins de son film. Un procès de cinéma, donc, mais pas pour autant un faux procès. Car tout y est rigoureusement vrai. Le palais de justice, mis à disposition par la ville, le cabinet d'avocats mandaté par elle, les victimes, les acteurs, les témoins, et jusqu'à cet intrépide avocat venu de Chicago pour parler au nom des banques, qui n'ont quant à elles pas joué le jeu.
Plus que de jeu, terme bien désinvolte s'agissant d'une situation aussi dramatique, il faudrait pour être exact parler de dispositif cinématographique. Soit une situation établie par la mise en scène, à partir de laquelle tout ce qui se produit relève d'une réalité induite mais non simulée. À la limite, on peut penser que le cadre du cinéma ne fait que se substituer à celui, défaillant, de la justice, d'une manière encore plus radicale que ne le fait le genre purement fictionnel du film de procès."
Jacques Mandelbaum, Le Monde (août 2010)

Séances • Mars 2019

- - vendredi 15/03 18:45 - - dimanche 24/03 18:30

Bande-annonce