WOODY ALLEN • AOÛT-SEPTEMBRE 2016
USA, 1990, 1h44, VOSTF
avec Woody Allen, Martin Landau, Mia Farrow
avec Woody Allen, Martin Landau, Mia Farrow
Un ophtalmologiste réputé ne sait comment se tirer d’embarras quand sa maîtresse veut tout révéler à sa femme. Un documentariste sans succès est en plein désarroi professionnel et sentimental. Ils se croiseront... La référence à Dostoïevski est dans le titre mais s’arrête à mi parcours : le châtiment a abandonné le crime. Rarement Woody Allen parlera aussi clairement de religion et de Dieu mais à quoi bon ? Au bout du compte on peut s’arranger avec la réalité… ou pas, selon qui on est. Dans un film où il est question de crime passionnel, de tueurs, d’artistes qui font des travaux alimentaires et de quête existentielle, on est sans cesse en équilibre instable entre vaudeville et film noir. Et un certain cynisme...
"Est-ce un hasard : le plus juif, existentiellement juif, des films de Woody Allen est un chef-d'oeuvre. Des abîmes de souffrance y côtoient des montagnes d'humanité.
Primo, il y a cette petite voix du vieux professeur Levy, rescapé des camps (on songe évidemment à son homonyme italien), qui, depuis un écran de télévision, prêche l'amour comme source de survie. Et qui finit par se suicider, laissant Woody tout désemparé...
Il y a cet ophtalmologiste qui tue et ce rabbin qui devient aveugle. Il y a ce producteur confit dans le succès et la vulgarité - hors de l'entertainment, point de salut - et ce cinéaste torturé (Woody) qui se condamne au silence.
Bref, tout est affaire de regard, dans ce film comme dans la vie. Puisque l'oeil ne semble être nulle part, même dans la tombe, seule importe la conscience que l'on a de soi, des autres, du monde. Derrière le triomphe des apparences, des faussetés, du mensonge, Woody Allen dessine modestement, comme à tâtons, ce qui s'annonce comme une morale de la vérité." Vincent Rémy, Télérama
"Est-ce un hasard : le plus juif, existentiellement juif, des films de Woody Allen est un chef-d'oeuvre. Des abîmes de souffrance y côtoient des montagnes d'humanité.
Primo, il y a cette petite voix du vieux professeur Levy, rescapé des camps (on songe évidemment à son homonyme italien), qui, depuis un écran de télévision, prêche l'amour comme source de survie. Et qui finit par se suicider, laissant Woody tout désemparé...
Il y a cet ophtalmologiste qui tue et ce rabbin qui devient aveugle. Il y a ce producteur confit dans le succès et la vulgarité - hors de l'entertainment, point de salut - et ce cinéaste torturé (Woody) qui se condamne au silence.
Bref, tout est affaire de regard, dans ce film comme dans la vie. Puisque l'oeil ne semble être nulle part, même dans la tombe, seule importe la conscience que l'on a de soi, des autres, du monde. Derrière le triomphe des apparences, des faussetés, du mensonge, Woody Allen dessine modestement, comme à tâtons, ce qui s'annonce comme une morale de la vérité." Vincent Rémy, Télérama
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