Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

DE L’INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES (THE EFFECT OF GAMMA RAYS ON MAN IN-THE-MOON MARIGOLDS)


de Paul Newman



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2008

USA, 1972, 1h40, VOSTF
Avec Joanne Woodward, Estelle Omens, Richard Venture, Roberta Wallach, Judith Lowry

DE L’INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES (THE EFFECT OF GAMMA RAYS ON MAN IN-THE-MOON MARIGOLDS)
Pour fuir l'ennui de sa morne existence, Béatrice Hunsdorfer parcourt chaque jour dans les journaux les petites annonces et autres offres de mariage. C'est enfermée chez elle qu'elle passe l'essentiel de son temps, allumant cigarette sur cigarette. Son père est décédé. Son fils fut tué en Corée. Son mari l'a quittée. Les hommes qu'elle cherche à accrocher sont à la fois fascinés et dégoûtés. Afin d'augmenter ses revenus, elle démarche par téléphone d'éventuels clients pour un cours de danse. Par ailleurs, elle loue une de ses chambres à des individus encore plus bizarres qu'elle. Une de ses deux filles poursuit des recherches sur l'influence des rayons gamma sur les marguerites...

Adapté d’un roman qui a reçu le prix Pulitzer en 1971, ce film est l’histoire de Béatrice Hunsdorfer et de ses deux filles, Ruth et Matilda. Veuve excentrique dans la quarantaine, Béatrice cherche sa vie dans les petites annonces tandis qu’elle incarne pleinement les décombres d’une maison négligée. Pauvrement dotée pour survivre aux caprices de la vie moderne, elle a néanmoins toujours réussi à se tirer d’affaire. Ruth fraye son chemin dans la rébellion de l’adolescence. Matilda elle, calme et introvertie, cherche un refuge dans ses animaux et son travail scolaire. Le titre du film est également le sujet du projet scientifique de Matilda à l’école et sert de métaphore à la façon dont la vie affecte différemment chacun d’entre nous ; comment certains sont capables de trouver l’opportunité dans l’adversité et progressent et comment certains succombent quand le fardeau devient trop lourd. C’est l’histoire de la noyade lente et la tentative d’attraper désespérément une bouée de sauvetage pour constater seulement qu’il n’y a personne et que vous devez vous sauver vous-même.

Joanne Woodward incarne avec brio le rôle de cette mère au bord de la crise de nerfs (sa performance lui valut d’ailleurs le prix d’interprétation au festival de Cannes 1973). Le film va à l’essentiel, sans forcer les zones d’ombres. Paul Newman s’attaque ainsi au conflit mère-fille avec caractère et sobriété, donnant naissance à une œuvre d’une qualité incontestable.

SEANCES

Mercredi 24 septembre à 19h
Samedi 27 septembre à 21h