Archives 2001-2011

DEMONLOVER


de Olivier Assayas



PROGRAMMATION AVRIL 2010

France, 2002, 2h02
Avec Connie Nielsen, Chloê Sevigny, Charles Berling

Diane est une espionne au service du site Internet Mangatronics, infiltrée dans la mutinationale Wolf. Sa mission: faire échouer une négociation avec le site concurrent Demonlover. Elle découvre que certains de ses collègues ont été recrutés par le site adverse et sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Quels secrets se cachent derrière des négociations qui n'ont plus rien de commercial? Diane va découvrir leur secret. Sa vie est désormais en danger.

« À la fois maladie et antidote, plaie et couteau, glaçant et fascinant, bref, démoniaque et amoureux, Demonlover est un bel et trouble objet filmique contemporain, qui concentre en lui la plupart des obsessions d'Olivier Assayas (Louis Feuillade, Ingmar Bergman, Kenneth Anger, les femmes, le rock new-yorkais...) et dans lequel le cinéaste semble nous dire : dénoncer la monstruosité n'est qu'une forme de bonne conscience, car nous sommes tous fascinés par ce qui est monstrueux, nous sommes tous responsables de l'époque dans laquelle nous vivons, pour le meilleur et pour le pire. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles

« Le cinéma d'Assayas, à la fois fasciné et dégoûté par ce qu'il regarde, refuse de se laisser aller à la séduction du visuel. Sur un terrain glissant, proche des productions de Besson ou de Mégaton, Assayas assume son puritanisme de cinéaste, disciple de Bresson et d'Antonioni. Ce qui vaut pour les images vaut aussi pour l'argent, et l'étalage de luxe et de pouvoir résonne comme une condamnation sans appel du capitalisme. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles

« L'élégance d'une mise en scène souvent fulgurante sert le propos : dans la prolifération inouïe des images, la frontière entre réel et virtuel devient imperceptible. Le cinéaste met au jour l'horreur qui se tapit dans le thriller annoncé. »
Jean-Claude Loiseau, Télérama

« Loin du culte de la forme pure, Assayas conçoit son film comme lieu de confrontation des différentes productions d'images actuelles parmi lesquelles se trouvent les siennes et qui ne peuvent exister qu'en regard des autres. Les nier reviendrait à nier le monde qui nous entoure et comme nous en faisons partie, reviendrait à nous nier nous-même. »
Nicolas Azalbert, Les Cahiers du Cinéma



Séances

Jeudi 8 avril à 20h30
Samedi 10 avril à 18h30
Dimanche 11 avril à 16h
Mardi 13 avril à 18h30