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DÉTRUIRE DIT-ELLE


de Marguerite Duras



PROGRAMMATION JANVIER 2008

France, 1969, 1h38, d’après elle-même
Avec Michael Lonsdale, Daniel Gélin, Catherine Sellers

Dans cet hôtel à l'orée de la forêt, trois clients qui ne se connaissent pas, silencieux, solitaires : Elisabeth Alione, Max Thor qui la regarde, et Stein qui regarde Max Thor. Plus tard viendront Alissa Thor, puis Bernard Alione… Fulgurant comme l'amour, silencieux comme la mort, grave comme la folie, âpre comme la révolution, magique comme un jeu sacré, mystérieux comme l'humour, Détruire dit-elle ne ressemble à rien.

"Duras tente de « situer le front révolutionnaire dans la vie intérieure ». Glissement d’un personnage à l’autre, comme lorsque les deux femmes parlent devant un miroir qui révèle leur ressemblance."
Télérama

" (…)son premier vrai "toute seule" écrit seulement pour le cinéma. Après l'hôtel des amants d'Evreux, la caméra de Duras investit un autre lieu à la fois clos et de passage, le parc et le rez-de-chaussée d'une sorte de maison de repos pour bourgeois dépressifs. S'y déroule un rituel de séduction doloriste entre le trio classique échappé de 68 et une femme mariée. Malgré les voix off et un découpage très influencé par Bresson, Duras peine encore à se défaire du théâtre. Le dispositif est trop posé, les choses sont très dites ("L'amour, le désir, c'est devenu pareil", bon) et les comédiens en font beaucoup. Il faut attendre la dernière séquence pour sentir le souffle d'une vraie folie, d'un excès singulier. Comme par surprise, le film se met alors à déconner franchement et devient très drôle. On est encore au théâtre, mais on s'est rapproché de Guitry, donc du cinéma. "
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles

SEANCES

mercredi 16 janvier à 18h30
jeudi 17 janvier à 21h
samedi 19 janvier à 18h30