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Archives 2001-2011

DEUX HOMMES DANS MANHATTAN


de Jean-Pierre Melville



PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2005

France, 1958, 1h24
Avec Jean-Pierre Melville, Pierre Grasset, Christiane Eudes, Ginger Hall, Glenda Leigh

New York, 1958. Un membre influent de la délégation française à l’ONU a disparu. Un journaliste de l’AFP, flanqué d’un photographe alcoolique et peu scrupuleux, part à sa recherche. Melville rend hommage à Asphalt Jungle (Quand la ville dort) de Huston. Atmosphère trouble et intrigue sombre mais poétique de Manhattan. Une rareté.


« Est melvillien ce qui se conte dans la nuit, dans le bleu de la nuit, entre hommes de loi et hommes du désordre, à coups de regards et de gestes, de trahisons et d'amitiés données sans paroles, dans un luxe glacé qui n'exclut pas la tendresse, ou dans un anonymat grisâtre qui ne rejette pas la poésie. (...) Est melvillien ce qui traduit la solitude, la violence, le mystère, la passion du risque et l'âpre goût de l'imprévisible et de l'inéluctable, ce qui met aux prises des hommes enfoncés dans leurs manies, prisonniers de leurs obsessions et serviteurs de leurs codes. Derrière l'apparente convention d'une histoire dite policière, l'auteur s'est livré tout entier, avec ses fantasmes et ses rêves, ses goûts et ses nostalgies, sa pudeur, ses déchirements. »
Philippe Labro

« C’est Melville qui interprète le rôle du journaliste. On connaît sa fascination pour l’Amérique et on imagine sa joie à héler un taxi et s’y engouffrer en disant "Greenwich Village, please ! "… Plus qu’un polar, le film est une course-poursuite, filmée dans un style Nouvelle Vague, que le réalisateur abandonnera très vite. Il tourne dans des lieux, pour lui, merveilleux : Broadway, les coulisses d’un théâtre, le studio Capitol, où une chanteuse jazzy entame un air à vous mettre les larmes aux yeux. C’est vif, rythmé, non dénué d’ironie. Et puis, vers la fin, on bascule vers d’autres thèmes que Melville illustrera plus tard, et mieux : la Résistance (dans L’Armée des ombres), l’amitié trahie (dans Un Flic) et l’honneur (dans tous ses films). (…) Pierre Grasset est déjà un vrai héros melvillien, ambigu, capable du plus grand cynisme et de la plus totale générosité. Jouant les salopards pour ne pas décevoir les autres et les conforter dans leurs certitudes. »
Pierre Murat, Télérama

SEANCES

jeudi 16 juin à 18h30
samedi 18 juin à 18h30
samedi 25 juin à 20h00
dimanche 26 juin à 19h00