Archives 2001-2011

DISTRICT 9


de Neill Blomkamp



PROGRAMMATION MARS 2011

USA, 2009, 1h50, VOSTF
Avec Sharlto Copley, David James, Jason Cope

Vingt-huit ans auparavant, des extraterrestres, derniers survivants de leur monde, entrèrent en contact avec la Terre... Temporairement installés dans le District 9 en Afrique du Sud, ils sont ensuite transférés vers le district 10 lorsqu’un agent contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN... Un film qui bouscule avec virtuosité les codes du film de science-fiction.

« Il est certain qu’un virtuose est aux manettes et c’est déjà un grand réconfort s’agissant de SF, l’un des genres les plus maltraités par l’histoire du cinéma, du point de vue du style comme des neurones. Le style de Blomkamp est vif et tranché. Il embarque sur-le-champ, dans une forme de réalisme rustique et évident qu’on pourrait s’amuser à rapprocher de la méthode Dardenne, n’était le sujet d’anticipation et sa matière décalée. »
Olivier Séguret, Libération

« Le filmage caméra à l'épaule, faux reportage avec interviews de témoins, rend l'extraordinaire résolument ordinaire. La description de ce no man's land sauvage, siège de l'altérité la plus radicale, est saisissante. Même le détail le plus farfelu fait vrai, à commencer par l'amour immodéré des «crevettes» – le surnom courant des aliens – pour la nourriture pour chats et le caoutchouc des pneus...
En Afrique du Sud, où l'apartheid sévissait encore il n'y a pas si longtemps, la confrontation d'un humain très ordinaire – l'agent de terrain Wikus Van der Merwe – avec une population parquée et méprisée prend évidemment une dimension symbolique supplémentaire. Mais le film évoque plus largement le sort réservé aux clandestins (un Welcome S-F ?), ou les rapports Nord-Sud. Le parcours du personnage principal s'apparente à une rédemption classique : il se transforme peu à peu auprès de ceux qu'il était censé rudoyer. La mutation est également physique...
Ce premier film bourré d'idées, produit par Peter Jackson (le metteur en scène du Seigneur des anneaux et de King Kong), réussit un tour de force : son héros le plus attachant n'est pas l'Afrikaner borné qui apprend tardivement les vertus de la désobéissance civile, mais une drôle de bébête inconnue, dotée d'un langage caquetant et d'un exosquelette rutilant. »
Aurélien Ferenczi, Télérama


Séances

jeudi 10 mars à 18h30
samedi 12 mars à 19h
lundi 14 mars à 20h30