PROGRAMMATION JANVIER 2008
URSS, 1957, 1h40, VOSTF, d’après Miguel de Cervantès
Avec Nikolaï Tcherkassov, Youri Toloubeev
Avec Nikolaï Tcherkassov, Youri Toloubeev
Don Quichotte, gentilhomme sans fortune, est si passionné par les romans de chevalerie qu’il ne parvient plus à distinguer la réalité de l’imaginaire. S’identifiant aux héros, il veut lui aussi délivrer les opprimés, châtier les traîtres et faire le bien... Dans cette version épurée de Cervantès, Kozintsev a le mérite de la clarté : il filme avec une lumineuse simplicité.
"Tout dans ce Don Quichotte soviétique pourrait paraître faux, et l’âge qu’avoue le film – il date tout de même de 1957 – pourrait encore accuser davantage ses aspects fabriqués : paysages d’Espagne restitués en Crimée, décors à la façon du Théâtre, silhouettes composées sans crainte de l’excès… Pourtant, il arrive que, parfaitement maîtisé comme ici, l’artifice puisse faire jaillir la plus haute vérité.
Dans ce Don Quichotte, tout de l’œuvre de Cervantès s’entend clairement. Note après note, se dessine un portrait merveilleusement juste du héros hidalgo : en vieil imbécile persuadé que la justice existe encore, en fou à lier qui ne veut pas se laisser lier. L’opposition dans laquelle il se trouve, face aux blasés et aux dégoûtés de la cour, est, de même, montré avec la netteté d’un théâtre d’ombres. Pour ces scènes centrales et aussi le premier plan où apparaît le Quichotte, grande bringue déglinguée sur le faîte du mur, et qu’on n’avait pas vu depuis 1965, mérite la plus grande admiration."
Jean lebrun, La Croix
"Loin de la sécheresse glacée du film de Pabst, tourné en 1934 , en Haute –Provence avec Chaliapine, plus éloigné encore des versions muettes d’avant et d’après la preière guerre moindiale, (notamment le film danois de Lauritzen avec Doublepatte et Patachon), le film de Kozintsev est celui d’un penseur et d’un grand artiste.
C’est un cri de révolte, de colère, une recherche constante de la dignité humaine en lutte contre les forces qui cherchent à l’abaisser. L’interprétation de Nicolaï Tcherkassov, inoubliable chevalier à la Triste Figure, et celle, cocasse mais humaine de Y. Toboubeev, en Sancho Pança, ajoutent beaucoup à cette réussite. Et les paysages de Crimée, photographiés par Moskvine, ont la dureté brûlante des plateaux espagnols."
Samuel Lachize, l’Humanité
"Tout dans ce Don Quichotte soviétique pourrait paraître faux, et l’âge qu’avoue le film – il date tout de même de 1957 – pourrait encore accuser davantage ses aspects fabriqués : paysages d’Espagne restitués en Crimée, décors à la façon du Théâtre, silhouettes composées sans crainte de l’excès… Pourtant, il arrive que, parfaitement maîtisé comme ici, l’artifice puisse faire jaillir la plus haute vérité.
Dans ce Don Quichotte, tout de l’œuvre de Cervantès s’entend clairement. Note après note, se dessine un portrait merveilleusement juste du héros hidalgo : en vieil imbécile persuadé que la justice existe encore, en fou à lier qui ne veut pas se laisser lier. L’opposition dans laquelle il se trouve, face aux blasés et aux dégoûtés de la cour, est, de même, montré avec la netteté d’un théâtre d’ombres. Pour ces scènes centrales et aussi le premier plan où apparaît le Quichotte, grande bringue déglinguée sur le faîte du mur, et qu’on n’avait pas vu depuis 1965, mérite la plus grande admiration."
Jean lebrun, La Croix
"Loin de la sécheresse glacée du film de Pabst, tourné en 1934 , en Haute –Provence avec Chaliapine, plus éloigné encore des versions muettes d’avant et d’après la preière guerre moindiale, (notamment le film danois de Lauritzen avec Doublepatte et Patachon), le film de Kozintsev est celui d’un penseur et d’un grand artiste.
C’est un cri de révolte, de colère, une recherche constante de la dignité humaine en lutte contre les forces qui cherchent à l’abaisser. L’interprétation de Nicolaï Tcherkassov, inoubliable chevalier à la Triste Figure, et celle, cocasse mais humaine de Y. Toboubeev, en Sancho Pança, ajoutent beaucoup à cette réussite. Et les paysages de Crimée, photographiés par Moskvine, ont la dureté brûlante des plateaux espagnols."
Samuel Lachize, l’Humanité
SEANCES
mercredi 23 janvier à 21h
vendredi 25 janvier à 18h30
samedi 26 janvier à 19h
lundi 28 janvier à 20h30
vendredi 25 janvier à 18h30
samedi 26 janvier à 19h
lundi 28 janvier à 20h30