CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN/JUILLET 2014
Suède, 1967, 1h31, VOSTF
avec Pia Degermark, Thommy Berggren, Lennart Malmer
VERSION RESTAURÉE
avec Pia Degermark, Thommy Berggren, Lennart Malmer
VERSION RESTAURÉE
En 1889, un lieutenant de l'armée suédoise d'origine noble s'éprend d'une artiste de cirque danoise, Elvira Madigan. Un amour fou les lie immédiatement et chacun abandonne ses devoirs. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse puis les condamne. Une histoire célèbre en Suède, basée sur des faits authentiques. Bo Widerberg livre un drame romantique en costumes qui tranche en apparence avec la teinte sociale de ses films précédents. On y retrouve néanmoins son goût pour la spontanéité des situations et la fluidité du mouvement.
"Widerberg signe avec Elvira Madigan (1967) sa réalisation la plus illustre, couronnée d’un considérable retentissement à l’étranger, de toutes autres parentés se font jour. Dans ce conte romantique cruel, inspiré d’un fait divers fameux en Suède qui vit un officier et une jeune artiste de cirque fuir ensemble le pays en 1889, se retrancher dans la forêt et s’y donner la mort, il apparaît que, de la France, désormais, ce sont moins les jeunes cinéastes exaltés qui irriguent son cinéma que Renoir - et non pas Jean, mais Pierre-Auguste Renoir. Le film enregistre cette mutation stylistique par un glissement sensible de sa forme, qui dérive ainsi de l’esthétique heurtée toute de ruptures et de décadrages des premiers plans vers les calmes somptuosités d’un impressionnisme émollient et vénéneux. A bien des égards, cette histoire d’amants tragiques XIXe à la Bonnie & Clyde et son subtil art paysager préfigurent quelques pans du cinéma du Nouvel Hollywood - et aussi, il faut bien le dire, des décennies entières de campagnes publicitaires pour serviettes hygiéniques, avec son Concerto pour piano n° 21 litanié jusqu’à la nausée sur les verdoyantes images du paradis perdu de la passion."
Julien Gester, Libération
"Widerberg signe avec Elvira Madigan (1967) sa réalisation la plus illustre, couronnée d’un considérable retentissement à l’étranger, de toutes autres parentés se font jour. Dans ce conte romantique cruel, inspiré d’un fait divers fameux en Suède qui vit un officier et une jeune artiste de cirque fuir ensemble le pays en 1889, se retrancher dans la forêt et s’y donner la mort, il apparaît que, de la France, désormais, ce sont moins les jeunes cinéastes exaltés qui irriguent son cinéma que Renoir - et non pas Jean, mais Pierre-Auguste Renoir. Le film enregistre cette mutation stylistique par un glissement sensible de sa forme, qui dérive ainsi de l’esthétique heurtée toute de ruptures et de décadrages des premiers plans vers les calmes somptuosités d’un impressionnisme émollient et vénéneux. A bien des égards, cette histoire d’amants tragiques XIXe à la Bonnie & Clyde et son subtil art paysager préfigurent quelques pans du cinéma du Nouvel Hollywood - et aussi, il faut bien le dire, des décennies entières de campagnes publicitaires pour serviettes hygiéniques, avec son Concerto pour piano n° 21 litanié jusqu’à la nausée sur les verdoyantes images du paradis perdu de la passion."
Julien Gester, Libération
Séances
Vendredi 20 juin 21:00
Lundi 23 juin 18:30
Samedi 28 juin 19:00
Lundi 23 juin 18:30
Samedi 28 juin 19:00