RÉTROSPECTIVE ENNIO MORRICONE • JUIN-JUILLET 2015
Italie, 1965, 2h12, VOSTF
avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte
avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte
"L'indien", bandit cruel et fou, s'est évadé de prison. Il se prépare à attaquer la banque d'El Paso, la mieux gardée de tout l'Ouest, avec une quinzaine d'autres malfaiteurs. Le "Manchot" et le Colonel Douglas Mortimer, deux chasseurs de primes concurrents, décident, après une confrontation tendue, de faire finalement équipe pour arrêter les bandits. Mais leurs motivations ne sont pas forcément les mêmes… Dans ce deuxième volet, dans lequel Leone affine son style, la musique de Morricone "devient non seulement un protagoniste à part entière, mais aussi un instrument essentiel du travail sur le temps : le carillon de la montre, qui rythme les scènes de flash-backs et de duels, fonctionne comme un instrument de liaison entre le passé et le présent, le rêve et la réalité, la mémoire et l’action." Olivier Père, Les Inrockuptibles.
"...revoir ses films aujourd’hui, c’est se rendre compte de son influence considérable sur le cinéma actuel, surtout américain, qu’il a fait entrer dans l’ère du maniérisme. Il autorisa soudain, au beau milieu de la lourde machine du tournage, les coquetteries artistiques, assuma le narcissisme du cinéaste, revendiqua les prétentions d’auteur. Son cinéma est fait de jubilation. Mais la jouissance, la vraie, ne s’obtient que si son objet est pris pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’on veut qu’il soit, c’est-à-dire, ici, une entreprise de divertissement pour les masses.(...) Le cinéma de Leone est gonflement, disions-nous. De l’état de baudruche, il est passé à celui de montgolfière pour devenir enfin un dirigeable, soit un engin impressionnant par son ampleur mais d’une grande fragilité, qui peut en un rien de temps s’embraser et disparaître. C’est cette fragilité qui fait tout le prix de ses films. Ses héritiers ont été fascinés par l’ampleur mais effrayés par la fragilité. À la découverte de l’autre, beaucoup ont préféré la jouissance d’eux-mêmes. Dans ces conditions, pas d’élévation possible."
Mathieu Santelli, Critikat
"...revoir ses films aujourd’hui, c’est se rendre compte de son influence considérable sur le cinéma actuel, surtout américain, qu’il a fait entrer dans l’ère du maniérisme. Il autorisa soudain, au beau milieu de la lourde machine du tournage, les coquetteries artistiques, assuma le narcissisme du cinéaste, revendiqua les prétentions d’auteur. Son cinéma est fait de jubilation. Mais la jouissance, la vraie, ne s’obtient que si son objet est pris pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’on veut qu’il soit, c’est-à-dire, ici, une entreprise de divertissement pour les masses.(...) Le cinéma de Leone est gonflement, disions-nous. De l’état de baudruche, il est passé à celui de montgolfière pour devenir enfin un dirigeable, soit un engin impressionnant par son ampleur mais d’une grande fragilité, qui peut en un rien de temps s’embraser et disparaître. C’est cette fragilité qui fait tout le prix de ses films. Ses héritiers ont été fascinés par l’ampleur mais effrayés par la fragilité. À la découverte de l’autre, beaucoup ont préféré la jouissance d’eux-mêmes. Dans ces conditions, pas d’élévation possible."
Mathieu Santelli, Critikat
Séances
Samedi 27/06 21:15
Dimanche 28/06 19:00
Lundi 29/06 21:00
Samedi 4/07 16:15
Dimanche 5/07 18:15