CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Etre et avoir


de Nicolas Philibert



NICOLAS PHILIBERT • FÉVRIER 2014

France, 2002, 1h44, documentaire

Il existe encore, un peu partout en France, des écoles "à classe unique", qui regroupent autour d'un même maître ou d'une institutrice tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2. Entre repli sur soi et ouverture au monde, ces petites troupes hétéroclites partagent la vie de tous les jours, pour le meilleur et pour le pire. C'est dans l'une d'elles, quelque part au coeur de l'Auvergne, que s'est tourné ce film.


"Tourné au fin fond de l'Auvergne, dans la classe d'un instituteur en fin de carrière, ce documentaire est aujourd'hui devenu un classique, unique en son genre. Le temps s'est arrêté dans cette chronique pleine de sensations qui se transmettent d'une génération d'écoliers à l'autre : la place de chacun dans la classe, le froid dehors, les saisons qui s'égrènent, parfois si lentement! Etre et avoir nous parle d'une éducation qui est formation, initiation à tout ce qui fait l'être, tout ce qui sera son bagage. L'ennui et la rêverie sont donc les bienvenus. Tout est utile. Pour Philibert, raconter cette classe, c'est écouter les mots d'enfants, qui sont comme des échappées belles, mais aussi regarder comment on apprend à vivre ensemble, à travers des relations qui comptent : entre maître et élève, parents et enfant et, bien sûr, entre camarades de classe, tantôt amis, tantôt ennemis jurés !"

Frédéric Straus, Télérama

"Un film drôle et grave, émouvant et captivant. "
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles

"Ni alarmiste, ni nostalgique, Nicolas Philibert nous parle simplement des luttes quotidiennes de l'enfance et du rôle crucial que les adultes se doivent d'y tenir. Il signe ainsi un film magnifique, hommage à un métier dont on avait fini par oublier qu'il est le plus beau du monde..."
Eric Quéméré, Zurban

"La plénitude du film naît de son hors champ : "Etre et avoir" y embrasse rien moins que le monde entier et le cycle du temps. Le monde qui attend les petits apprentis, le temps qui s'écoule et les façonne pour d'autres aventures. La fin de l'année est là, le maître est au bord des larmes, tout le monde se dit au revoir. Les grands partiront, des nouveaux arriveront, et, si l'on en croit Jojo qui apprend à compter, l'infini est à portée de leurs doigts tâchés d'encre, éternellement multicolores. "
Jean- Philippe Tessé, Chronic'art

Séances

Mercredi 12 février 20h30
Jeudi 20 février 18h30