PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2007
Japon, 2001, 1h52, VOSTF
Avec Béatrice Dalle, Kou Machida, Hiroaki Umano
Avec Béatrice Dalle, Kou Machida, Hiroaki Umano
Le réalisateur a réuni une équipe dans sa ville natale, Hiroshima, pour une expérience risquée : tourner – ou échouer à tourner – un remake du film d'Alain Resnais, Hiroshima mon amour, avec, dans le rôle autrefois tenu par Emmanuelle Riva, une actrice prénommée Béatrice... Un mélange de documentaire, de fiction et d'expérimentation, une œuvre sur le langage universel du cinéma.
« 1958, Alain Resnais tourne au Japon Hiroshima mon amour, sur un texte de Marguerite Duras. Une Française y rencontrait un Japonais dans la ville qui avait été bombardée treize ans auparavant. Ces personnages si éloignés, étaient pourtant très proches, chacun ayant perdu beaucoup dans la guerre... 2001, Nobuhiro Suwa veut tourner un remake de Hiroshima mon amour avec Béatrice Dalle dans le rôle de la Française Il tente une approche fidèle au texte de Duras et à la mise en scène de Resnais. Aidé par un ami écrivain, le réalisateur s'interroge... Peut-on tourner un film 40 après sans avoir le même vécu des personnages de l'époque (ni N. Suwa, originaire de Hiroshima ni Béatrice Dalle n'ont connu la guerre, contrairement à Resnais et son équipe). (…) En lieu et place du remake fidèle c'est finalement un film moderne qui s'installe après une scène au bord de la mer (les vagues ne nettoient pas uniquement la plage...). Cette deuxième partie peu être perçue comme une autre adaptation de Hiroshima mon amour, très libre et moderne, une histoire entre une actrice française et un homologue japonais... Voilà pour la trame de H Story, mais le film n'est pas aussi simple que cela... Nobuhiro Suwa manipule le spectateur. Dans la première partie du film, les frontières entre le film et le tournage sont perméables (de temps en temps, on voit un clap, ou encore un nuancier de niveau de gris : le tournage se fait donc fidèlement en noir et blanc...). On passe de la scène rejouée au tournage du film en restant dans la continuité sur la même caméra. On entend alors le réalisateur et son équipe hors champ. D'autres scènes ne sont plus des remakes mais le tournage filmé. Rajoutez à ceci des moments magiques, où Nobuhiro Suwa coupe le son, et inversement ne laissant que les dialogues sur un écran noir. Le spectateur flotte alors au-dessus du film et imagine son histoire. »
Jean-Marc Sache, Le Zata
« 1958, Alain Resnais tourne au Japon Hiroshima mon amour, sur un texte de Marguerite Duras. Une Française y rencontrait un Japonais dans la ville qui avait été bombardée treize ans auparavant. Ces personnages si éloignés, étaient pourtant très proches, chacun ayant perdu beaucoup dans la guerre... 2001, Nobuhiro Suwa veut tourner un remake de Hiroshima mon amour avec Béatrice Dalle dans le rôle de la Française Il tente une approche fidèle au texte de Duras et à la mise en scène de Resnais. Aidé par un ami écrivain, le réalisateur s'interroge... Peut-on tourner un film 40 après sans avoir le même vécu des personnages de l'époque (ni N. Suwa, originaire de Hiroshima ni Béatrice Dalle n'ont connu la guerre, contrairement à Resnais et son équipe). (…) En lieu et place du remake fidèle c'est finalement un film moderne qui s'installe après une scène au bord de la mer (les vagues ne nettoient pas uniquement la plage...). Cette deuxième partie peu être perçue comme une autre adaptation de Hiroshima mon amour, très libre et moderne, une histoire entre une actrice française et un homologue japonais... Voilà pour la trame de H Story, mais le film n'est pas aussi simple que cela... Nobuhiro Suwa manipule le spectateur. Dans la première partie du film, les frontières entre le film et le tournage sont perméables (de temps en temps, on voit un clap, ou encore un nuancier de niveau de gris : le tournage se fait donc fidèlement en noir et blanc...). On passe de la scène rejouée au tournage du film en restant dans la continuité sur la même caméra. On entend alors le réalisateur et son équipe hors champ. D'autres scènes ne sont plus des remakes mais le tournage filmé. Rajoutez à ceci des moments magiques, où Nobuhiro Suwa coupe le son, et inversement ne laissant que les dialogues sur un écran noir. Le spectateur flotte alors au-dessus du film et imagine son histoire. »
Jean-Marc Sache, Le Zata
SEANCES
vendredi 15 juin à 22h
samedi 16 juin à 18h
dimanche 17 juin à 21h30
samedi 16 juin à 18h
dimanche 17 juin à 21h30