PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2004
France/Japon, 1959, 1h31
Avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Bernard Fresson, Pierre Barraud
Avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Bernard Fresson, Pierre Barraud
Une nuit d’amour s’achève pendant l’été 1958, dans une chambre d’hôtel à Hiroshima. L’homme est un japonais. La femme une française. Ils se sont rencontrés la veille, dans un café. Ils s’aiment éternellement. Après avoir évoqué la ville, la bombe, la mort collective, les visages rongés, les chevelures atomisées, les enfants difformes, la terre brûlée, l’horreur perpétuée dans les films et les musées, les amants parlent d’eux. La femme doit quitter le Japon, pour toujours... Leur éternelle union doit s’interrompre avec l’aube prochaine.
« La fonction salvatrice, thérapeutique, exorcisante des images accomplit l’essentiel de l’opération. Ce n’est pas le support littéraire, si opérant soit-il, si hypnotiques que puissent être et ils le sont, le récitatif et les dialogues durassiens, qui l’emporte, c’est le choc par montage de deux réalités physiques qui se giflent en nous pour produire le coup de foudre en retour d’une idylle qui nous concerne. Hiroshima s’appuie sur la théorie eisensteinienne du montage d’attractions, collisions et ruptures selon le modèle musical que Resnais recrute chez Bartok et Stravinski, et qui lui permet de fasciner tout en distanciant : montage de quatre travellings puis d’un plan fixe, deux plans fixes, puis de nouveau un travelling. Les plans fixes cernent l’action et la morcellent, les travellings, qui sont une recherche de l’immobilité l’éternisent. » Robert Benayoun, in Alain Resnais, arpenteur de l’imaginaire
« La fonction salvatrice, thérapeutique, exorcisante des images accomplit l’essentiel de l’opération. Ce n’est pas le support littéraire, si opérant soit-il, si hypnotiques que puissent être et ils le sont, le récitatif et les dialogues durassiens, qui l’emporte, c’est le choc par montage de deux réalités physiques qui se giflent en nous pour produire le coup de foudre en retour d’une idylle qui nous concerne. Hiroshima s’appuie sur la théorie eisensteinienne du montage d’attractions, collisions et ruptures selon le modèle musical que Resnais recrute chez Bartok et Stravinski, et qui lui permet de fasciner tout en distanciant : montage de quatre travellings puis d’un plan fixe, deux plans fixes, puis de nouveau un travelling. Les plans fixes cernent l’action et la morcellent, les travellings, qui sont une recherche de l’immobilité l’éternisent. » Robert Benayoun, in Alain Resnais, arpenteur de l’imaginaire
SEANCES
MARDI 21 SEPTEMBRE A 20H30
DIMANCHE 26 SEPTEMBRE A 18h30
DIMANCHE 26 SEPTEMBRE A 18h30