CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • DÉCEMBRE 2016
Italie, 1963, 1h28, VOSTF
avec Alberto Sordi, Gianna Maria Canale, Ettore Geri
NUM • VERSION RESTAURÉE • INÉDIT
avec Alberto Sordi, Gianna Maria Canale, Ettore Geri
NUM • VERSION RESTAURÉE • INÉDIT
Marié à Silvia, Giovanni Alberti se lance dans les affaires et mène un train de vie luxueux. Mais il s’endette et se retrouve bientôt assailli par des difficultés financières. L’épouse d’un riche industriel lui propose alors un marché invraisemblable : échanger son œil contre l’œil de verre se son mari… Un inédit de De Sica dans la grande tradition des comédies politiques italiennes, dans lequel Alberto Sordi démontre toute l’étendue de son talent.
"En 1963, aucun distributeur français ne s’intéressa à Il Boom, alors même que son réalisateur, Vittorio De Sica, était l’un des plus renommés du cinéma italien. Si bien que le film sort aujourd’hui en salles avec l’étiquette d’un « film nouveau ». L’étoile du cinéaste avait beau avoir pâli depuis l’éblouissement des chefs-d’œuvre néoréalistes de l’immédiat après-guerre – Sciuscia (1946), Le Voleur de bicyclette (1949) –, il venait de connaître un beau succès international avec La Ciociara (1961), que rééditerait Mariage à l’italienne, trois ans plus tard, avec la même Sophia Loren. Les distributeurs français n’étaient pas les seuls à ne pas vouloir d’Il Boom. En Italie, malgré la présence d’Alberto Sordi – qui venait d’accéder à la popularité restée la sienne jusqu’à sa mort – en tête d’affiche, le film avait rebuté le public. Et quand on le découvre, plus d’un demi-siècle après sa sortie, on comprend pourquoi. De Sica et son scénariste Cesare Zavattini n’apportaient que des mauvaises nouvelles, de celles qu’on ne veut pas entendre. Il Boom, celui du titre et celui de la réalité, cette expansion prolongée qu’on a fini par appeler « trente glorieuses » en France, qui faisait exploser l’économie italienne, déplaçait les populations, bouleversait les mœurs, avait déjà bien servi au cinéma italien. Les hédonistes de La Dolce Vita, les désorientés de L’Avventura, les beaux gosses du Fanfaron n’auraient pas pu exister sans la hausse du PIB par tête. Il Boom, le vrai, les a engendrés autant que leurs parents, mais ils n’en étaient que des manifestations." Thomas Sotinel, Le Monde
"Il Boom atteint la puissance décapante des comédies engagées de Monicelli ou de Risi. Au ton grinçant s’ajoute ce trait propre au cinéma de De Sica, la pointe de sentimentalisme qui colore ce portrait d’un homme terriblement angoissé à l’idée de perdre sa femme." Dictionnaire du cinéma italien - Nouveau Monde Editions - 2014
"En 1963, aucun distributeur français ne s’intéressa à Il Boom, alors même que son réalisateur, Vittorio De Sica, était l’un des plus renommés du cinéma italien. Si bien que le film sort aujourd’hui en salles avec l’étiquette d’un « film nouveau ». L’étoile du cinéaste avait beau avoir pâli depuis l’éblouissement des chefs-d’œuvre néoréalistes de l’immédiat après-guerre – Sciuscia (1946), Le Voleur de bicyclette (1949) –, il venait de connaître un beau succès international avec La Ciociara (1961), que rééditerait Mariage à l’italienne, trois ans plus tard, avec la même Sophia Loren. Les distributeurs français n’étaient pas les seuls à ne pas vouloir d’Il Boom. En Italie, malgré la présence d’Alberto Sordi – qui venait d’accéder à la popularité restée la sienne jusqu’à sa mort – en tête d’affiche, le film avait rebuté le public. Et quand on le découvre, plus d’un demi-siècle après sa sortie, on comprend pourquoi. De Sica et son scénariste Cesare Zavattini n’apportaient que des mauvaises nouvelles, de celles qu’on ne veut pas entendre. Il Boom, celui du titre et celui de la réalité, cette expansion prolongée qu’on a fini par appeler « trente glorieuses » en France, qui faisait exploser l’économie italienne, déplaçait les populations, bouleversait les mœurs, avait déjà bien servi au cinéma italien. Les hédonistes de La Dolce Vita, les désorientés de L’Avventura, les beaux gosses du Fanfaron n’auraient pas pu exister sans la hausse du PIB par tête. Il Boom, le vrai, les a engendrés autant que leurs parents, mais ils n’en étaient que des manifestations." Thomas Sotinel, Le Monde
"Il Boom atteint la puissance décapante des comédies engagées de Monicelli ou de Risi. Au ton grinçant s’ajoute ce trait propre au cinéma de De Sica, la pointe de sentimentalisme qui colore ce portrait d’un homme terriblement angoissé à l’idée de perdre sa femme." Dictionnaire du cinéma italien - Nouveau Monde Editions - 2014
Séances
jeudi 1/12 18:30 - - samedi 3/12 17:00 - - dimanche 4/12 20:30
jeudi 8/12 18:30 - - samedi 10/12 21:00
jeudi 8/12 18:30 - - samedi 10/12 21:00