RÉTROSPECTIVE GEORGE CUKOR • DÉCEMBRE 2012
USA, 1940, 1h55, VOSTF
avec Cary Grant, Katharine Hepburn, James Stewart
avec Cary Grant, Katharine Hepburn, James Stewart
Tracy Lord, une riche aristocrate de Philadelphie divorcée de son premier mari, Dexter Haven, va se marier en seconde noce avec un roturier : George Kittredge. Afin de se venger, Dexter propose au directeur d’un journal à scandales d’introduire des journalistes dans la maison de Tracy pour couvrir le mariage. Situations rocambolesques et malentendus s'enchaînent dans ce portrait grinçant des médias et de la haute société à une époque où la femme représente souvent un faire-valoir pour son mari.
"D’où vient l’émoi profond qui nous submerge, sans crier gare, à chaque vision de ce joyau du cinéma ? Des talents d’alchimiste d’un cinéaste extra-lucide, qui sait que les pleurs de rire ont le même goût que les larmes d’amertume. Grand orchestrateur de comédie, George Cukor commence donc avec une excellente satire de la presse à sensation et de la haute société. Jamais il n’amuse la galerie en ayant recours à la parodie facile et méchante : ses deux paparazzi ont plus l’air de faons timides que de requins éhontés, et la famille Lord évoque plus une troupe de clowns déjantés qu’une lignée d’aristocrates coincés. Ce qui le fait jubiler plus que tout, c’est la fantaisie échevelée de leur langage, entièrement fondé sur le jeu. Tordantes, inattendues, et implacables, les répliques fusent avec une insolence ahurie. Trois petits tours et puis s’en vont. Pas question de s’attarder, ni de forcer le trait : Cukor a trop de chevaux de bataille pour en essouffler un seul. Il veut aussi parler des femmes, dont il est devenu le metteur en scène fétiche, à force d’intuition et de respect. Katharine Hepburn trouve ici l’un des plus beaux rôles féminins dont une actrice puisse rêver. Au milieu de ses éclats de rire, matures et grinçants, Cukor lui offre de grands moments d’émotion suspendue, où les masques tombent, où le désir, I’amour et la douleur s’expriment à l’état brut. Ici réside le secret de la modernité de ce film incomparable, qui change de registre avec une souplesse excitante."
Marine Landrot, Télérama
"Petit chef d’œuvre, l’un des fleurons de la comédie américaine dite sophistiquée. On évolue dans le luxe. (…) La présence des trois comédiens est en elle-même un spectacle exceptionnel. Il y a plus : le sens du rythme, un dialogue éblouissant, une satire de la ploutocratie, un chapelet de gags et une ambiance légère, mousseuse, une poésie à la Capra. Est-il meilleure éloge ?"
Gilbert Salachas, Télérama
"D’où vient l’émoi profond qui nous submerge, sans crier gare, à chaque vision de ce joyau du cinéma ? Des talents d’alchimiste d’un cinéaste extra-lucide, qui sait que les pleurs de rire ont le même goût que les larmes d’amertume. Grand orchestrateur de comédie, George Cukor commence donc avec une excellente satire de la presse à sensation et de la haute société. Jamais il n’amuse la galerie en ayant recours à la parodie facile et méchante : ses deux paparazzi ont plus l’air de faons timides que de requins éhontés, et la famille Lord évoque plus une troupe de clowns déjantés qu’une lignée d’aristocrates coincés. Ce qui le fait jubiler plus que tout, c’est la fantaisie échevelée de leur langage, entièrement fondé sur le jeu. Tordantes, inattendues, et implacables, les répliques fusent avec une insolence ahurie. Trois petits tours et puis s’en vont. Pas question de s’attarder, ni de forcer le trait : Cukor a trop de chevaux de bataille pour en essouffler un seul. Il veut aussi parler des femmes, dont il est devenu le metteur en scène fétiche, à force d’intuition et de respect. Katharine Hepburn trouve ici l’un des plus beaux rôles féminins dont une actrice puisse rêver. Au milieu de ses éclats de rire, matures et grinçants, Cukor lui offre de grands moments d’émotion suspendue, où les masques tombent, où le désir, I’amour et la douleur s’expriment à l’état brut. Ici réside le secret de la modernité de ce film incomparable, qui change de registre avec une souplesse excitante."
Marine Landrot, Télérama
"Petit chef d’œuvre, l’un des fleurons de la comédie américaine dite sophistiquée. On évolue dans le luxe. (…) La présence des trois comédiens est en elle-même un spectacle exceptionnel. Il y a plus : le sens du rythme, un dialogue éblouissant, une satire de la ploutocratie, un chapelet de gags et une ambiance légère, mousseuse, une poésie à la Capra. Est-il meilleure éloge ?"
Gilbert Salachas, Télérama
Séances
Mercredi 12 décembre 2012 à 20:30
Mercredi 19 décembre 2012 à 18:30
Dimanche 23 décembre 2012 à 20:30
Mercredi 19 décembre 2012 à 18:30
Dimanche 23 décembre 2012 à 20:30