RÉTROSPECTIVE WERNER HERZOG • MARS 2015
Canada-All., 2011, 1h45, VOSTF, documentaire
Le 24 octobre 2001, dans la petite ville de Conroe au Texas, Jason Burkett et Michael Perry, en quête d'une voiture à voler, abattent de sang-froid Sandra Stotler, son fils Adam et l'ami de ce dernier, Jeremy. Retrouvés puis arrêtés, les deux jeunes hommes, âgés d’à peine 19 ans, sont condamnés : Burkett à la prison à perpétuité, Perry à la peine capitale. Le 1er juillet 2010 le cinéaste Werner Herzog interviewe Michael Perry, huit jours avant son exécution. Suite à cette rencontre, il retourne sur les lieux du crime, interroge les enquêteurs, consulte les archives de la police, discute avec les familles des victimes et des criminels, rencontre un ancien bourreau du couloir de la mort. Non pour juger mais pour essayer de comprendre. Au-delà du fait divers, Herzog nous entraine dans une enquête sur l’Amérique et les profondeurs de l’âme humaine.
"Cette histoire, on croit la connaître par coeur, au moins depuis De sang-froid, de Truman Capote. Quelque part dans les grandes plaines des Etats-Unis, de très jeunes gens commettent un crime affreux. La machine implacable de la justice se met en branle et assouvit la soif de vengeance de la communauté, des familles, sous les yeux d'un témoin venu de loin.
Pourtant, Into the Abyss ne ressemble à aucun des films, documentaires ou fictions, qui ont raconté le crime et son châtiment au pays de Sacco et Vanzetti de John Wayne Gacy Jr. Parce qu'aucun de ces films n'avait été réalisé par Werner Herzog, cinéaste du vertige. Lui fait semblant de ne pas le ressentir, cet étourdissement qui prend au bord de l'abîme. On l'entend poser des questions dans son américain accentué, parfois il exerce son ironie lourde (comme l'artillerie est lourde, dévastatrice) à l'égard d'un interlocuteur, d'une situation. Toujours il filme frontalement, le jeune homme qui attend qu'on lui injecte un poison mortel, la jeune femme qui a perdu sa mère et son frère, tués par ce même jeune homme. Au bout du compte, c'est le film lui-même qui exprime l'effroi du cinéaste."
Thomas Sotinel, Le Monde
"Cette histoire, on croit la connaître par coeur, au moins depuis De sang-froid, de Truman Capote. Quelque part dans les grandes plaines des Etats-Unis, de très jeunes gens commettent un crime affreux. La machine implacable de la justice se met en branle et assouvit la soif de vengeance de la communauté, des familles, sous les yeux d'un témoin venu de loin.
Pourtant, Into the Abyss ne ressemble à aucun des films, documentaires ou fictions, qui ont raconté le crime et son châtiment au pays de Sacco et Vanzetti de John Wayne Gacy Jr. Parce qu'aucun de ces films n'avait été réalisé par Werner Herzog, cinéaste du vertige. Lui fait semblant de ne pas le ressentir, cet étourdissement qui prend au bord de l'abîme. On l'entend poser des questions dans son américain accentué, parfois il exerce son ironie lourde (comme l'artillerie est lourde, dévastatrice) à l'égard d'un interlocuteur, d'une situation. Toujours il filme frontalement, le jeune homme qui attend qu'on lui injecte un poison mortel, la jeune femme qui a perdu sa mère et son frère, tués par ce même jeune homme. Au bout du compte, c'est le film lui-même qui exprime l'effroi du cinéaste."
Thomas Sotinel, Le Monde
Séances
Mercredi 25/03 20:30
Mercredi 1/04 14:30
Samedi 4/04 17:00
Lundi 6/04 20:30
Mercredi 1/04 14:30
Samedi 4/04 17:00
Lundi 6/04 20:30