PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2008
Belgique, 1975, 3h21
Avec Delphine Seyrig, Jan Decorte, Jacques Doniol-Valcroze
Avec Delphine Seyrig, Jan Decorte, Jacques Doniol-Valcroze
Veuve ordonnée et mère d’un adolescent, Jeanne arrondit ses fins de mois en se prostituant à domicile, calant ses rendez-vous entre ses tâches ménagères, selon un emploi du temps immuable, répété jour après jour. Un matin, le réveil sonne une heure plus tôt et dérègle cette mécanique sans vie, libérant d’un coup toute l’angoisse refoulée…
« Un film marque une date dans l’histoire du cinéma lorsqu’il découvre de nouveaux territoires du filmable, lorsqu’il songe à s’intéresser à des sujets que personne ne jugeait digne d’intérêt : préparer une escalope panée, peler des pommes de terre, se coiffer plusieurs minutes devant une glace, introduire un gant de toilette dans ses oreilles afin de les nettoyer. Autant de gestes découverts sur un écran pour la première fois dans Jeanne Dielman et qui, par la simple retranscription par les moyens du cinéma, donnent lieu à une véritable sidération. Tout ce qui constitue les déchets du cinéma classique (le temps qu’il faut pour mettre une table) devient tout à coup la matière même d’un film. Mais à cette extension du domaine du filmable il fallait joindre les bonnes solutions de représentation. La puissance de Jeanne Dielman tient à l’extrême stylisation de ces actions bien ordinaires. Si les gestes sont ceux de l’hyper-quotidienneté, la façon de les montrer est aux antipodes du naturalisme. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles, avril 2007
« Un film marque une date dans l’histoire du cinéma lorsqu’il découvre de nouveaux territoires du filmable, lorsqu’il songe à s’intéresser à des sujets que personne ne jugeait digne d’intérêt : préparer une escalope panée, peler des pommes de terre, se coiffer plusieurs minutes devant une glace, introduire un gant de toilette dans ses oreilles afin de les nettoyer. Autant de gestes découverts sur un écran pour la première fois dans Jeanne Dielman et qui, par la simple retranscription par les moyens du cinéma, donnent lieu à une véritable sidération. Tout ce qui constitue les déchets du cinéma classique (le temps qu’il faut pour mettre une table) devient tout à coup la matière même d’un film. Mais à cette extension du domaine du filmable il fallait joindre les bonnes solutions de représentation. La puissance de Jeanne Dielman tient à l’extrême stylisation de ces actions bien ordinaires. Si les gestes sont ceux de l’hyper-quotidienneté, la façon de les montrer est aux antipodes du naturalisme. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles, avril 2007
SEANCE UNIQUE
Dimanche 28 septembre à 16h30