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Archives 2001-2011

JOURNEY FROM BERLIN


de Yvonne Rainer



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2004

Allemagne, 1971, 2h05, VOSTF

Une femme se fait psychanalyser. Yvonne Rainer utilise la forme de l'association libre propre à la psychanalyse comme principe de montage cinématographique : elle filme comme on parle en passant du coq à l'âne. La danse d'Yvonne Rainer naissait d'actes simples, marcher, s'arrêter, respirer, cette fiction naît d'un acte minimum, parler au fil de l'inconscient. Mais la parole intime est traversée par de multiples histoires, privées, politiques. Aussi le film a-t-il plusieurs foyers visuels, plusieurs modes de narration ; le documentaire se mêle à la fiction : sont filmés la vie quotidienne d'intellectuels à New York, l'action politique en Allemagne en 1970, les discours de Rosa Luxembourg. Séparant le son de l'image, multipliant les types d'images, faisant jouer un personnage par plusieurs acteurs, variant les niveaux de narration, privée, historique, Yvonne Rainer rythme la question de l'identité : comment devenir autre en passant d'une histoire à l'autre, d'une image à l'autre, d'un son à l'autre.

Danseuse, chorégraphe, performer, cinéaste, écrivain, Yvonne Rainer (née en 1934) est une des figures clé de l’histoire de l’avant-garde new-yorkaise.
Au contact de Cage et Rauchenberg, elle affirme dès les années 60 un refus radical de toute convention. « Non au spectaculaire, non à la virtuosité, non aux métamorphoses et à l’illusion, non à l’envoûtement et à l’empire de l’image d’artiste, non au caractère héroïque et anti-héroïque, non à l’imagerie de pacotille, non à l’engagement de l’interprète et du spectateur, non au style, non à l’interprète, non à l’excentricité, non au fait d’émouvoir et d’être ému ».
Le film « Journey from Berlin” qu’Yvonne Rainer réalise en 1971 utilise la forme de l’association libre propre à la psychanalyse comme principe de montage cinématographique.

SEANCE

JEUDI 16 SEPTEMBRE A 18H30

Rencontre exceptionnelle avec
Yvonne Rainer et Christophe Wavelet