PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2008
Finlande, 1998, 1h18, VOSTF
Avec Sakari Kuosmanen, Kati Outinen, André Wilms, Markku Peltola, Elina Salo, Ona Kamu, Outi Mäenpää, Tuire Tuomisto
Avec Sakari Kuosmanen, Kati Outinen, André Wilms, Markku Peltola, Elina Salo, Ona Kamu, Outi Mäenpää, Tuire Tuomisto
L'histoire de Juha, propriétaire et fermier qui, malgré l'opposition de sa mère, élève la jeune et pauvre Marja et l'épouse. C'est le drame lorsqu'un commerçant carélien se présente à la ferme et entreprend de faire la cour à la belle maîtresse de maison.
Aki Kaurismäki réalise ici le dernier film muet du XXe siècle. Tout en évitant le pastiche, il reste fidèle aux codes du genre et fait de Juha une oeuvre intemporelle. Il s’empare d’un monument littéraire finlandais, le roman éponyme de Juhani Aho, considéré par le cinéaste comme le meilleur drame triangulaire de la littérature mondiale, et transpose l’intrigue à l’époque actuelle. Le réalisateur signe ici une de ses oeuvres les plus désespérées, la plus proche du film noir mais aussi la plus fidèle à l’âme finlandaise, que ce soit dans la dureté ou la tendresse.
« En s'inspirant de Juha, roman début de siècle déjà porté à l'écran par Mauritz Stiller en 1920, il a pris un parti celui du mélodrame qui ne surprend pas, tant on en retrouve la trace tout au long de sa filmographie. La trame de Juha, dans sa simplicité, rappelle celle de L'Aurore, le chef-d'oeuvre de Murnau : une fille de la campagne (on reconnaît Kati Outinen, son actrice fétiche), mariée à un brave fermier, se laisse séduire par un homme de la ville (l'excellent André Wilms) qui aura tôt fait de la mettre sur le trottoir. Kaurismäki, on s'en doute, ne se contente pas d'imiter servilement les maîtres du genre. Chez lui, les larmes n'ont pas le même goût chaud et salé, et la vengeance se déguste légèrement frappée. Le clin d'oeil est de rigueur (une voiture immatriculée SIERK, véritable nom de Douglas Sirk, prince du mélo hollywoodien), les ambiances sont discrètement soignées (scènes de ville kafkaïennes), les acteurs théâtraux mais pas trop. On ne saurait reprocher au cinéaste de ne pas trancher entre pastiche et sérieux, puisque le charme de ses meilleurs films tient justement à cet équilibre instable. »
François Gorin, Télérama
« Juha est donc un film muet, que seul le fantasque Kaurismäki pouvait encore imaginer et mettre en scène de nos jours. Plan par plan, scène par scène, le cinéaste s'amuse à faire revivre la mémoire du cinéma, des films sans paroles aux classiques hollywoodiens des années 50. (…) Par-delà les images, la musique, composée pour le film par Anssi Tikanmäki, offre un savoureux melting-pot d'airs de films de genre, tantôt mélodramatique, tantôt jazzy façon film noir. Une deuxième voix qui, après celle des images et du montage, raconte à sa manière le film, et teinte chaque plan, voire chaque geste, d'une ambiance particulière. »
Elysabeth François, www.chronicart.com
Aki Kaurismäki réalise ici le dernier film muet du XXe siècle. Tout en évitant le pastiche, il reste fidèle aux codes du genre et fait de Juha une oeuvre intemporelle. Il s’empare d’un monument littéraire finlandais, le roman éponyme de Juhani Aho, considéré par le cinéaste comme le meilleur drame triangulaire de la littérature mondiale, et transpose l’intrigue à l’époque actuelle. Le réalisateur signe ici une de ses oeuvres les plus désespérées, la plus proche du film noir mais aussi la plus fidèle à l’âme finlandaise, que ce soit dans la dureté ou la tendresse.
« En s'inspirant de Juha, roman début de siècle déjà porté à l'écran par Mauritz Stiller en 1920, il a pris un parti celui du mélodrame qui ne surprend pas, tant on en retrouve la trace tout au long de sa filmographie. La trame de Juha, dans sa simplicité, rappelle celle de L'Aurore, le chef-d'oeuvre de Murnau : une fille de la campagne (on reconnaît Kati Outinen, son actrice fétiche), mariée à un brave fermier, se laisse séduire par un homme de la ville (l'excellent André Wilms) qui aura tôt fait de la mettre sur le trottoir. Kaurismäki, on s'en doute, ne se contente pas d'imiter servilement les maîtres du genre. Chez lui, les larmes n'ont pas le même goût chaud et salé, et la vengeance se déguste légèrement frappée. Le clin d'oeil est de rigueur (une voiture immatriculée SIERK, véritable nom de Douglas Sirk, prince du mélo hollywoodien), les ambiances sont discrètement soignées (scènes de ville kafkaïennes), les acteurs théâtraux mais pas trop. On ne saurait reprocher au cinéaste de ne pas trancher entre pastiche et sérieux, puisque le charme de ses meilleurs films tient justement à cet équilibre instable. »
François Gorin, Télérama
« Juha est donc un film muet, que seul le fantasque Kaurismäki pouvait encore imaginer et mettre en scène de nos jours. Plan par plan, scène par scène, le cinéaste s'amuse à faire revivre la mémoire du cinéma, des films sans paroles aux classiques hollywoodiens des années 50. (…) Par-delà les images, la musique, composée pour le film par Anssi Tikanmäki, offre un savoureux melting-pot d'airs de films de genre, tantôt mélodramatique, tantôt jazzy façon film noir. Une deuxième voix qui, après celle des images et du montage, raconte à sa manière le film, et teinte chaque plan, voire chaque geste, d'une ambiance particulière. »
Elysabeth François, www.chronicart.com
SEANCES
Samedi 20 décembre à 21h
Lundi 22 décembre à 18h30
Mardi 23 décembre à 20h30
Film précédé du court-métrage Harvest Time
Lundi 22 décembre à 18h30
Mardi 23 décembre à 20h30
Film précédé du court-métrage Harvest Time