RETOUR VERS 2017 • JUIN 2018
France, 2017, 1h45
avec Lise Leplat Prudhomme, Jeanne Voisin
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avec Lise Leplat Prudhomme, Jeanne Voisin
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La scène d’ouverture est sans aucun doute l’une des plus belles de l’année passée : la petite Jeannette marche au milieu d'un cours d'eau claire et, du fond du plan, s’avance vers nous pour se poster droit devant la caméra en chantant. À l’origine de ce projet fou - une comédie musicale sur l'enfance de Jeanne d'Arc - il y a la volonté de Bruno Dumont d’organiser la rencontre entre des éléments a priori discordants : le lyrisme des textes de Péguy, les chorégraphies de Decouflé et la musique d’Igorrr, qui glisse de l’électro au métal. Le tout porté par des corps amateurs, enfants et adolescents, qui chantent, en direct sur le plateau, les textes de Péguy. Le film capte et s’émeut de leur fragilité, de ces voix vacillantes et de ces gestes peu assurés. C’est dingue, déroutant, parfois burlesque, souvent très beau. - Camille Devy
“Le choix du son direct, rare dans la comédie musicale, accentue l’idée d’une ligne du texte pure, éblouissante, sur laquelle viendraient s’agréger les impuretés du monde alentour : gaucherie d’un enfant, maladresse naturelle de ses gestes, bêlement d’un mouton qui casse subitement le sérieux de la scène, chutes et gamelles en tout genre. Par les vibrations de l’amateurisme, le texte surgit, se fait entendre. La maîtrise n’est là que pour faire advenir la non-maîtrise, le tournage fait apparaître le monde.” Murielle Joudet, Le Monde (30 août 2017)
“(...) Le metal, le gothique, il y a des jointures avec le Moyen-Âge. Avec des représentations de l’extase, des choses qu’on ne comprend plus et qui sont exprimées par le corps. Je voulais arriver à ça : à un moment donné, on baisse les armes, on arrête d’expliquer, et on danse. Il n’y a rien d’autre à faire qu’à se mettre à danser, parce que je pense que c’est la bonne expression.” Bruno Dumont. Propos recueillis par Stéphane Delorme, Les Cahiers du cinéma (sept 2017)
“Le choix du son direct, rare dans la comédie musicale, accentue l’idée d’une ligne du texte pure, éblouissante, sur laquelle viendraient s’agréger les impuretés du monde alentour : gaucherie d’un enfant, maladresse naturelle de ses gestes, bêlement d’un mouton qui casse subitement le sérieux de la scène, chutes et gamelles en tout genre. Par les vibrations de l’amateurisme, le texte surgit, se fait entendre. La maîtrise n’est là que pour faire advenir la non-maîtrise, le tournage fait apparaître le monde.” Murielle Joudet, Le Monde (30 août 2017)
“(...) Le metal, le gothique, il y a des jointures avec le Moyen-Âge. Avec des représentations de l’extase, des choses qu’on ne comprend plus et qui sont exprimées par le corps. Je voulais arriver à ça : à un moment donné, on baisse les armes, on arrête d’expliquer, et on danse. Il n’y a rien d’autre à faire qu’à se mettre à danser, parce que je pense que c’est la bonne expression.” Bruno Dumont. Propos recueillis par Stéphane Delorme, Les Cahiers du cinéma (sept 2017)
Séances • Juin 2018
- - jeudi 14/06 20:30 - - dimanche 17/06 17:00