PROGRAMMATION FÉVRIER 2007
Japon, 2001, 2h, VOSTF
Avec Haruhiko Kato, Kumiko Aso, Koyuki
Avec Haruhiko Kato, Kumiko Aso, Koyuki
Une mystérieuse épidémie semble ravager Tokyo et peut-être le pays tout entier. Toutes les personnes ayant été au contact d’images vidéos à l’origine inconnue meurent sans raison apparente, leurs corps s’évanouissant ensuite dans l’air. Deux jeunes gens, dont des amis furent parmi les premières victimes, enquêtent.
« Passé sa mise en place, le récit évacue toute péripétie. L’image n’est plus subordonnée à l’histoire, elle en est l’origine même et la fait évoluer. Ainsi les visions s’enchaînent. Elles se succèdent à un rythme rendu hypnotique par la récurrence des couleurs et des formes. Les corps s’effritent, le brouillard s’étend et la mort prend de l’ampleur. La force de la mise en scène est de rendre logique ces disparitions. Après avoir extrait toute substance des personnages au contact d’une technologie lisse et hostile, après avoir effacé en eux les dernières traces d’individualité, leur dissolution semble inéluctable, programmée. Les êtres sortent du champ, laissant derrière eux une ombre qui vient en renforcer la vacuité. Si ce film obsédé par le néant est peut-être une métaphore de la morbidité de la communication, il constitue surtout une longue mélopée dont les voix tentent de combler le vide ambiant. Les signes s’y délitent, deviennent points pris dans l’infini de l’espace ou lignes de plus en plus restreintes et qui, malgré tout, résistent pour continuer à remplir le cadre, à lui insuffler de la vie. Car si la dimension visionnaire du film produit des magnifiques tableaux touchés par le doigt de la mort, elle en est aussi la part régénératrice. L’imagination et l’invention formelle ouvrent la voie du salut et de la renaissance. Elles haussent Kaïro au niveau du requiem, du chant dédié aux morts par les vivants. »
M. Merlet
« Les fantômes japonais, vaste sujet. Dans ce film, Kiyoshi Kurosawa traite des fantômes dans un univers high-tech. Ils utilisent les nouveaux supports de communication pour prendre la vie. Sujet intéressant. À la différence des films de fantômes traditionnels et de même que Ring, ceux-ci apparaissent dans le quotidien des japonais en pleine ville. On y verra Tokyo totalement déserté, rare ! L'ambiance lourde, pesante, les personnages sans vie, pas vraiment dynamique, donne à ce film une atmosphère de film d'horreur, de terreur ! (…) Mais l'approche du film que nous avons en bon Français est intéressante car celle-ci est totalement ou presque différente de l'explication de l'auteur sur son film. Nous y voyons un film d'horreur ! Lui, une vision de la vie d'aujourd'hui en rapport aux "otaku", c'est-à-dire la génération informatique. On y voit des fantômes, lui, la mort que nous avons tendance à mettre de côté trop souvent. L'auteur a souhaité faire prendre conscience que l'informatique et Internet ont une fâcheuse tendance à nous éduquer dans un monde irréel, ce qui n'empêche, que dans ce monde, la mort aussi y est présente ! »
Cinéasie
« Passé sa mise en place, le récit évacue toute péripétie. L’image n’est plus subordonnée à l’histoire, elle en est l’origine même et la fait évoluer. Ainsi les visions s’enchaînent. Elles se succèdent à un rythme rendu hypnotique par la récurrence des couleurs et des formes. Les corps s’effritent, le brouillard s’étend et la mort prend de l’ampleur. La force de la mise en scène est de rendre logique ces disparitions. Après avoir extrait toute substance des personnages au contact d’une technologie lisse et hostile, après avoir effacé en eux les dernières traces d’individualité, leur dissolution semble inéluctable, programmée. Les êtres sortent du champ, laissant derrière eux une ombre qui vient en renforcer la vacuité. Si ce film obsédé par le néant est peut-être une métaphore de la morbidité de la communication, il constitue surtout une longue mélopée dont les voix tentent de combler le vide ambiant. Les signes s’y délitent, deviennent points pris dans l’infini de l’espace ou lignes de plus en plus restreintes et qui, malgré tout, résistent pour continuer à remplir le cadre, à lui insuffler de la vie. Car si la dimension visionnaire du film produit des magnifiques tableaux touchés par le doigt de la mort, elle en est aussi la part régénératrice. L’imagination et l’invention formelle ouvrent la voie du salut et de la renaissance. Elles haussent Kaïro au niveau du requiem, du chant dédié aux morts par les vivants. »
M. Merlet
« Les fantômes japonais, vaste sujet. Dans ce film, Kiyoshi Kurosawa traite des fantômes dans un univers high-tech. Ils utilisent les nouveaux supports de communication pour prendre la vie. Sujet intéressant. À la différence des films de fantômes traditionnels et de même que Ring, ceux-ci apparaissent dans le quotidien des japonais en pleine ville. On y verra Tokyo totalement déserté, rare ! L'ambiance lourde, pesante, les personnages sans vie, pas vraiment dynamique, donne à ce film une atmosphère de film d'horreur, de terreur ! (…) Mais l'approche du film que nous avons en bon Français est intéressante car celle-ci est totalement ou presque différente de l'explication de l'auteur sur son film. Nous y voyons un film d'horreur ! Lui, une vision de la vie d'aujourd'hui en rapport aux "otaku", c'est-à-dire la génération informatique. On y voit des fantômes, lui, la mort que nous avons tendance à mettre de côté trop souvent. L'auteur a souhaité faire prendre conscience que l'informatique et Internet ont une fâcheuse tendance à nous éduquer dans un monde irréel, ce qui n'empêche, que dans ce monde, la mort aussi y est présente ! »
Cinéasie
SEANCES
mercredi 31 janvier à 18h30
jeudi 1er février à 20h30
samedi 3 février à 22h
jeudi 1er février à 20h30
samedi 3 février à 22h