PROGRAMMATION MAI 2006
Japon, 1981, 1h41, VF, animation
Dans un quartier populaire de la ville d’Osaka, la petite Kié assure avec énergie et débrouillardise le quotidien mouvementé de la gargote familiale, avec l’aide de ses grands-parents et du redoutable chat Kotetsu. Sa mère ayant quitté le foyer pour une vie plus « normale », c’est elle qui doit gérer les frasques de son père, « Tetsu le bon à rien ».
Dans la carrière d’Isao Takahata, Kie, La Petite Peste, est une œuvre remarquable à plusieurs titres. Treize ans après Horus, Prince Du Soleil, il s’agit du troisième long-métrage réalisé par le cinéaste. Mais si Horus était un film de « fantasy » dont la genèse fut marquée par une farouche bataille ayant opposé les animateurs à leur producteur (le studio Tôei), Kié est une œuvre de commande, un film social et contemporain. Il y a plusieurs tendances dans l’animation japonaise. Isao Takahata et dans une moindre mesure Hayao Miyazaki, sont les fondateurs et les modèles du courant “réaliste”.
“Le comique de Kié est un comique de situation, pas de dérision. Cela permet de raconter aussi des choses sensées. Il a fallu porter une attention particulière à un grand nombre de détails, notamment concernant le doublage. Dans beaucoup de pays occidentaux, le comique est basé sur la dérision. Des acteurs se forcent donc à surjouer. Au Japon, l’humour basé sur la déformation de la voix n’est pas très populaire. Personnellement, je ne l’emploie presque jamais et je suis navré quand j’écoute les versions étrangères de certains de mes films où les acteurs font de la caricature. Dans Kié, le langage est très important car il est le témoin d’une culture, d’une région, d’un mode de vie et évidemment d’une expression. J’affectionne la confrontation des personnages à des événements qui les dépassent. La tension résultant de ces scènes suffit souvent amplement à générer l’effet comique recherché, à partir du moment où on choisit une situation allant à l’opposé des convictions ou du caractère d’un protagoniste. Cela permet aussi d’explorer le mieux possible la psyché des héros”.
Isao Takahata
Dans la carrière d’Isao Takahata, Kie, La Petite Peste, est une œuvre remarquable à plusieurs titres. Treize ans après Horus, Prince Du Soleil, il s’agit du troisième long-métrage réalisé par le cinéaste. Mais si Horus était un film de « fantasy » dont la genèse fut marquée par une farouche bataille ayant opposé les animateurs à leur producteur (le studio Tôei), Kié est une œuvre de commande, un film social et contemporain. Il y a plusieurs tendances dans l’animation japonaise. Isao Takahata et dans une moindre mesure Hayao Miyazaki, sont les fondateurs et les modèles du courant “réaliste”.
“Le comique de Kié est un comique de situation, pas de dérision. Cela permet de raconter aussi des choses sensées. Il a fallu porter une attention particulière à un grand nombre de détails, notamment concernant le doublage. Dans beaucoup de pays occidentaux, le comique est basé sur la dérision. Des acteurs se forcent donc à surjouer. Au Japon, l’humour basé sur la déformation de la voix n’est pas très populaire. Personnellement, je ne l’emploie presque jamais et je suis navré quand j’écoute les versions étrangères de certains de mes films où les acteurs font de la caricature. Dans Kié, le langage est très important car il est le témoin d’une culture, d’une région, d’un mode de vie et évidemment d’une expression. J’affectionne la confrontation des personnages à des événements qui les dépassent. La tension résultant de ces scènes suffit souvent amplement à générer l’effet comique recherché, à partir du moment où on choisit une situation allant à l’opposé des convictions ou du caractère d’un protagoniste. Cela permet aussi d’explorer le mieux possible la psyché des héros”.
Isao Takahata
SEANCES
vendredi 5 mai à 15h
mercredi 10 mai à 16h
mercredi 10 mai à 16h