PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2008
Carte blanche à Ludovic Burel et Noëlle Pujol
LE CHANT DU STYRÈNE
de Alain Resnais
France, 1958, 14 min, documentaire
Sur une commande des usines Péchiney, Alain Resnais réalise une enquête sur les origines du plastique : de l’objet fini à la matière première, en passant par les étapes de la fabrication, Le Chant du styrène défait malicieusement le mythe industriel.
« Je pensais à la poésie didactique de Boileau, de Malherbe et il me semblait qu’un texte en vers serait plus efficace, pédagogiquement, et puis je sentais confusément qu’il existait un rapport entre l’alexandrin
et le cinémascope ; enfin j’ai un certain goût pour le mélange de sucre et du sel, pour les rencontres un peu insolites. (...) On ne me demandait pas d’ailleurs d’expliquer la fabrication du styrène, mais simplement de
montrer que c’était une matière noble, puisque sa fabrication était très complexe et demandait des tas de connaissances - parce que entièrement recréée par l’homme. »
Alain Resnais
France, 1958, 14 min, documentaire
Sur une commande des usines Péchiney, Alain Resnais réalise une enquête sur les origines du plastique : de l’objet fini à la matière première, en passant par les étapes de la fabrication, Le Chant du styrène défait malicieusement le mythe industriel.
« Je pensais à la poésie didactique de Boileau, de Malherbe et il me semblait qu’un texte en vers serait plus efficace, pédagogiquement, et puis je sentais confusément qu’il existait un rapport entre l’alexandrin
et le cinémascope ; enfin j’ai un certain goût pour le mélange de sucre et du sel, pour les rencontres un peu insolites. (...) On ne me demandait pas d’ailleurs d’expliquer la fabrication du styrène, mais simplement de
montrer que c’était une matière noble, puisque sa fabrication était très complexe et demandait des tas de connaissances - parce que entièrement recréée par l’homme. »
Alain Resnais
LA SORTIE DE L'USINE (ARBEITER VERLASSEN DIE FABRIK)
de Harun Farocki
Allemagne, 1995, 36 min, VOSTF
« Le film des frères Lumière Sortie d'usine durait à peu près quarante-cinq secondes et montrait le personnel d'usine d'articles photographiques de Lyon-Montplaisir, une centaine de personnes environ, quittant l'établissement par deux issues et disparaissant de chaque côté de l'image. Je me suis attaché à rechercher toutes les variantes auxquelles ce thème : "le personnel quittant son lieu de travail" a pu donner lieu au cinéma. J'en ai trouvé dans les documentaires, les documents d'usine et les films de propagande, dans les actualités
hebdomadaires et les longs-métrages. »
Harun Farocki
Allemagne, 1995, 36 min, VOSTF
« Le film des frères Lumière Sortie d'usine durait à peu près quarante-cinq secondes et montrait le personnel d'usine d'articles photographiques de Lyon-Montplaisir, une centaine de personnes environ, quittant l'établissement par deux issues et disparaissant de chaque côté de l'image. Je me suis attaché à rechercher toutes les variantes auxquelles ce thème : "le personnel quittant son lieu de travail" a pu donner lieu au cinéma. J'en ai trouvé dans les documentaires, les documents d'usine et les films de propagande, dans les actualités
hebdomadaires et les longs-métrages. »
Harun Farocki
RIEN N’A ÉTÉ FAIT
de Noëlle Pujol et Ludovic Burel
France, 2007, 40 min
Mme et M. B. gardent l’usine de M. K. depuis vingt ans. Passée de cent vingt à deux employés, l’entreprise est depuis de nombreuses années en fin de vie. Leur principale activité « perruquer ». Avec leur fils, ils détournent du « temps de travail », recyclent des machines-outils, des matériaux et des archives à des fins domestiques, artistiques et autres. « Ils rusent pour le plaisir d'inventer des produits gratuits destinés seulement à signifier par leur « œuvre » un savoir faire propre et à
répondre par une dépense à des solidarités ouvrières ou familiales... » Michel de Certeau
France, 2007, 40 min
Mme et M. B. gardent l’usine de M. K. depuis vingt ans. Passée de cent vingt à deux employés, l’entreprise est depuis de nombreuses années en fin de vie. Leur principale activité « perruquer ». Avec leur fils, ils détournent du « temps de travail », recyclent des machines-outils, des matériaux et des archives à des fins domestiques, artistiques et autres. « Ils rusent pour le plaisir d'inventer des produits gratuits destinés seulement à signifier par leur « œuvre » un savoir faire propre et à
répondre par une dépense à des solidarités ouvrières ou familiales... » Michel de Certeau
SEANCE UNIQUE
Lundi 16 juin à 21h
SÉANCE SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LUDOVIC BUREL, RÉALISATEUR
SÉANCE SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LUDOVIC BUREL, RÉALISATEUR