PROGRAMMATION OCTOBRE 2004
USA, 1927, 1h27, NB, muet
avec George O’Brien, Janet Gaynor, Margaret Livingston
avec George O’Brien, Janet Gaynor, Margaret Livingston
Un fermier tombe follement amoureux d’une jeune femme venue de la ville au point d’accepter de tuer son épouse. Il n’y parvient pas. Tous deux se rendent en ville pour une folle journée de réconciliation. Le soir tombe et c’est ivres de joie qu’ils prennent la barque pour traverser le fleuve. Une tempête se déclare, la barque chavire, la jeune femme disparaît.
La tempête et la nuit sont passées… c’est l’heureuse aurore…
C’est un des plus beaux films de l’histoire du cinéma et l’expression de l’art muet atteint son apogée, juste avant l’irruption du parlant. La fable contée est pourtant universelle : celle d’un amour pur et quasi enfantin, que vient troubler une tentation extérieure. Paradoxalement, Murnau dépasse la dialectique classique d’une nature innocente et d’une ville corruptrice. Ce qui l’intéresse davantage, c’est de rendre compte de deux états du monde, au sein d’un drame romantique que ses interprètes rendent particulièrement poignant.
« L’histoire de deux êtres humains. Ce chant de l’homme et de la femme est de nulle part et de partout, il pourrait se situer n’importe où, à n’importe quelle époque, partout où se lève et où se couche le soleil, dans le tourbillon des villes ou le plein air d’une ferme, la vie est toujours la même, tantôt amère, tantôt douce, avec ses rires, ses larmes, ses fautes et ses pardons… »
F. W. Murnau
Murnau fait usage de la profondeur de champ et des mouvements de caméra, d’une souplesse incroyable. L’utilisation des lumières est d’une sophistication extrême.
Ce premier film américain de Murnau appartient à la période dans laquelle le cinéma, avant de devenir parlant, touche à sa perfection expressive. L'image, rien que l'image pour explorer la profondeur des sentiments. Décors, lumière, caméra s'inscrivent entre réalisme et sensualité. L'histoire, simple, d'un homme de la campagne fasciné par une femme venue de la ville au point de vouloir sacrifier son épouse, dépasse le cadre de ce qui aurait pu n'être qu'un mélodrame.
Ce chant de l'homme et de la femme est de partout et de nulle part : vous pourriez l'entendre n'importe où, n'importe quand. Car en quelque lieu que le soleil se lève et se couche dans l'agitation de la ville ou sous le ciel de la ferme, la vie est toujours la même : parfois amère, parfois douce, larmes et rires, pêché et pardon.
Lotte Eisner
La tempête et la nuit sont passées… c’est l’heureuse aurore…
C’est un des plus beaux films de l’histoire du cinéma et l’expression de l’art muet atteint son apogée, juste avant l’irruption du parlant. La fable contée est pourtant universelle : celle d’un amour pur et quasi enfantin, que vient troubler une tentation extérieure. Paradoxalement, Murnau dépasse la dialectique classique d’une nature innocente et d’une ville corruptrice. Ce qui l’intéresse davantage, c’est de rendre compte de deux états du monde, au sein d’un drame romantique que ses interprètes rendent particulièrement poignant.
« L’histoire de deux êtres humains. Ce chant de l’homme et de la femme est de nulle part et de partout, il pourrait se situer n’importe où, à n’importe quelle époque, partout où se lève et où se couche le soleil, dans le tourbillon des villes ou le plein air d’une ferme, la vie est toujours la même, tantôt amère, tantôt douce, avec ses rires, ses larmes, ses fautes et ses pardons… »
F. W. Murnau
Murnau fait usage de la profondeur de champ et des mouvements de caméra, d’une souplesse incroyable. L’utilisation des lumières est d’une sophistication extrême.
Ce premier film américain de Murnau appartient à la période dans laquelle le cinéma, avant de devenir parlant, touche à sa perfection expressive. L'image, rien que l'image pour explorer la profondeur des sentiments. Décors, lumière, caméra s'inscrivent entre réalisme et sensualité. L'histoire, simple, d'un homme de la campagne fasciné par une femme venue de la ville au point de vouloir sacrifier son épouse, dépasse le cadre de ce qui aurait pu n'être qu'un mélodrame.
Ce chant de l'homme et de la femme est de partout et de nulle part : vous pourriez l'entendre n'importe où, n'importe quand. Car en quelque lieu que le soleil se lève et se couche dans l'agitation de la ville ou sous le ciel de la ferme, la vie est toujours la même : parfois amère, parfois douce, larmes et rires, pêché et pardon.
Lotte Eisner
SEANCE
DIMANCHE 10 OCTOBRE A 18H30