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L’HOMME D’ARAN (MAN OF ARAN)


de Robert J. Flaherty



PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2008

Grande-Bretagne, 1932-1934, 1h20, VOSTF, documentaire

Sur une île de l’archipel d’Aran, au large de l’Irlande, la vie quotidienne d’une famille de pécheurs. Sur le sol rocailleux, sans cesse balayé par la tempête, on fabrique la terre cultivable : l’homme casse les pierres tandis que la femme amène les algues arrachées aux crevasses. Le fils pêche du haut des falaises. Un jour, le père, parti en mer, poursuit un requin. Ce film est un hymne au courage des habitants des îles d’Aran, situées à 15 heures de Londres.

Premier prix du film documentaire à la Biennale de Venise en 1934.

Une polémique autour de L’Homme d’Aran suscite le débat, puisque présenté comme un documentaire, il se rapproche fortement de la fiction, avec des acteurs qui reproduisent la vie sur l’île comme au XIXème siècle.

« Vrai grand film, parce que le combat de l’homme face à la nature a inspiré à Flaherty des images d’une beauté et d’un lyrisme renversants, et dont le modernisme demeure saisissant plus d’un demi-siècle après.Une copie magnifique leur rend ici enfin justice. »
Note de la production, « Les films du paradoxe », www.filmsduparadoxe.com

« La présence des choses et de la nature pénètre tout, à chaque instant, et crée cet au-delà unique de la fiction et du documentaire, le film flahertien. »
Cyril Béghin, « Triomphe de la matière », Cahiers du cinéma n° 617, novembre 2006, p. 102.

« En bon dramaturge, Flaherty choisit des “acteurs photogéniques” et des lieux spectaculaires. En bon opérateur de prises de vues, il sait attendre le moment où la lumière est la plus efficace pour l’effet visuel qu’il recherche (…). Flaherty sait aussi créer une tension à l’intérieur même du cadre : le spectateur doit explorer l’image (…).
(…) Le vrai problème réside peut-être donc moins dans le film que dans l’usage qu’on en fait : présenté comme un document témoignant de la réalité vécue des îliens dans les années trente, il pourra être dénoncé comme abus de confiance ; mais comme évocation maritime, comme œuvre plastique, comme partition visuelle, comme rêverie poétique sur la condition humaine, Man of Aran reste un chef-d’œuvre. »
Philippe Pilard, « L’Homme d’Aran, une rêverie poétique sur la condition humaine», Positif n° 412, juin 1995, pp. 68-69.

« Pour son premier film parlant, Robert Flaherty donne la parole aux vagues qui rugissent d’une voix rauque. Une œuvre belle comme un coquillage, contre lequel on ne se lasse pas de poser une oreille effrayée, fascinée. »
Marine Landrot, « L’homme d’Aran », Télérama n° 2357, le 15 mars 1995.

SEANCES

Vendredi 20 juin à 19h
Dimanche 22 juin à 17h30
Lundi 23 juin à 21h30