INTÉGRALE FRANÇOIS TRUFFAUT • FÉVRIER-MARS 2016
France, 1977, 2h
avec Charles Denner, Genevieve Fontanel, Brigitte Fossey
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avec Charles Denner, Genevieve Fontanel, Brigitte Fossey
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Devant la tombe de l’auteur dont elle vient de publier le livre, une éditrice commente son enterrement où ne sont venues que des femmes... Un peu comme Les 400 coups, le film que l’on associe le plus souvent à Truffaut avec la part de malentendu que recèle le qualificatif d’autobiographique. Le film devait s'intituler Le Cavaleur, mais ce titre fut refusé. À voir ou à revoir donc aussi pour les scènes en noir et blanc et la vision de la mère, la scène avec "la revenante", pour le héros au regard angoissé qui trouve son accomplissement dans cet objet rectangulaire que l’on appelle un livre. Et aussi pour les clins d’œil tel ce geste ultime du héros vers l’infirmière qui reprend celui du père Grandet vers un crucifix en or...
"J'ai demandé à Brigitte Fossey, Leslie Caron, Nelly Borgeaud, Geneviève Fontanel, Nathalie Baye, Sabine Glaser, Valérie Bonnier et de nombreuses belles Montpelliéraines d'êtres celles qu'il a tenues dans ses bras. Si une phrase pouvait servir de commun dénominateur aux amours de Bertrand, ce serait celle-ci, de Bruno Bettelheim dans la Forteresse vide" : il apparut que Joey n'avait jamais eu de succès auprès de sa mère". François Truffaut, Dossier de presse, avant-propos, 1977.
"Peut-être le film le plus enlevé de Truffaut celui où s'expriment pleinement son talent de conteur et son goût de la bizarrerie. sur un motif unique à entrées multiples, qui relève autant du cas clinique que du postulat de comédie légère, le film est à la fois inquiétant, très drôle et flirte avec la dépression sans jamais y tomber tout à fait. L'enchaînement des histoires du séducteur compulsif, nommé Bertrand Morane, est un modèle d'intelligence narrative, et Charles Denner trouve-là le rôle de sa vie." Fréderic Bonnaud, Les Inrockuptibles
"Au générique de fin, des jambes de femmes déambulent devant une rangée de livres. Ce plan résume ce film où Truffaut allie amour des mots et des femmes. Comme dans Baisers volés ou L'Argent de poche, le cinéaste filme en séquences courtes et énergiques. Et, parce que le film est avant tout un hommage à toutes les femmes, qu'elles soient blondes, brunes ou rousses, jeunes ou vieilles, sages ou aventureuses, il est à mille lieues du portrait complaisant d'un don Juan. Morane (Charles Denner) aime les femmes pour ce qu'elles sont, non pour lui-même. Davantage qu'un séducteur invétéré, c'est un grand enfant à la quête de l'éternel féminin, et plus encore de l'« éternel maternel ». Chez Truffaut, l'amour des femmes fait toujours resurgir la figure originelle, et cruellement absente, de la mère. Cette blessure donne une humanité à la fois tragique et joyeuse à ce tourbillon de conquêtes. Les maîtresses de Morane qui se rendent sur sa tombe n'ont rien de tristes veuves : ce sont des femmes à qui l'amour d'un homme et le regard d'un cinéaste ont donné la grâce. Claire Vassé, Télérama
"J'ai demandé à Brigitte Fossey, Leslie Caron, Nelly Borgeaud, Geneviève Fontanel, Nathalie Baye, Sabine Glaser, Valérie Bonnier et de nombreuses belles Montpelliéraines d'êtres celles qu'il a tenues dans ses bras. Si une phrase pouvait servir de commun dénominateur aux amours de Bertrand, ce serait celle-ci, de Bruno Bettelheim dans la Forteresse vide" : il apparut que Joey n'avait jamais eu de succès auprès de sa mère". François Truffaut, Dossier de presse, avant-propos, 1977.
"Peut-être le film le plus enlevé de Truffaut celui où s'expriment pleinement son talent de conteur et son goût de la bizarrerie. sur un motif unique à entrées multiples, qui relève autant du cas clinique que du postulat de comédie légère, le film est à la fois inquiétant, très drôle et flirte avec la dépression sans jamais y tomber tout à fait. L'enchaînement des histoires du séducteur compulsif, nommé Bertrand Morane, est un modèle d'intelligence narrative, et Charles Denner trouve-là le rôle de sa vie." Fréderic Bonnaud, Les Inrockuptibles
"Au générique de fin, des jambes de femmes déambulent devant une rangée de livres. Ce plan résume ce film où Truffaut allie amour des mots et des femmes. Comme dans Baisers volés ou L'Argent de poche, le cinéaste filme en séquences courtes et énergiques. Et, parce que le film est avant tout un hommage à toutes les femmes, qu'elles soient blondes, brunes ou rousses, jeunes ou vieilles, sages ou aventureuses, il est à mille lieues du portrait complaisant d'un don Juan. Morane (Charles Denner) aime les femmes pour ce qu'elles sont, non pour lui-même. Davantage qu'un séducteur invétéré, c'est un grand enfant à la quête de l'éternel féminin, et plus encore de l'« éternel maternel ». Chez Truffaut, l'amour des femmes fait toujours resurgir la figure originelle, et cruellement absente, de la mère. Cette blessure donne une humanité à la fois tragique et joyeuse à ce tourbillon de conquêtes. Les maîtresses de Morane qui se rendent sur sa tombe n'ont rien de tristes veuves : ce sont des femmes à qui l'amour d'un homme et le regard d'un cinéaste ont donné la grâce. Claire Vassé, Télérama
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