PROGRAMMATION OCTOBRE 2008
All-USA, 1977, 2h, VOSTF, interdit -12 ans
Avec David Carradine, Liv Ullmann
Avec David Carradine, Liv Ullmann
Berlin, dans la semaine du 3 au 11 novembre 1923. Un paquet de cigarettes coûte 4 milliards de marks. C'est l'inflation galopante, le chômage, la misère et le désespoir. Au milieu du chaos, Abel Rosenberg se sent triplement étranger puisqu’il est juif, américain et chômeur. Alors qu’il se perd dans l’alcool, Abel découvre le corps de son frère suicidé d’une balle dans la bouche. Interrogé par le commissaire, il a l’intuition qu’on le soupçonne de plusieurs meurtres perpétrés dans le quartier. Il se réfugie auprès de Manuela, ancienne compagne de son frère qui joue un numéro dans un cabaret des bas-fonds. Ensemble, ils font une rencontre perfide et s’égarent dans la peur, menacés par un mal innommable qui « tel un œuf de serpent, laisse apparaître à travers sa fine coquille la formation du parfait reptile »….
Tourné dans les décors qui servirent ensuite à Berlin Alexanderplatz, le film monumental de R. W. Fassbinder, L’Œuf du Serpent reconstitue le Berlin glauque de la République de Weimar, plongé dans la crise et le désespoir. Il s’agit du film le plus authentiquement expressionniste de Bergman, inspiré des ambiances de Kafka, des tableaux angoissants de Grosz et de la noirceur des premières œuvres de Fritz Lang. Mêlant drame historique et film d’espionnage, L’Œuf du Serpent se déroule sur fond de montée du nazisme et annonce les crimes que l’on sait, proche en cela de la série des Docteur Mabuse. Expérience démesurée, trouble et indélébile, c’est l’un de films les plus étonnants de son auteur.
Dossier de presse, Carlotta Films
« En considérant l’œuf et non le serpent nazi, il n’est plus question pour le cinéaste de se laisser dépasser par l’histoire mais de prendre les devants, c’est-à-dire les mesures des germes du mal. Les références au cinéma allemand abondent : Pabst, Von Sternberg et surtout Fritz Lang. Loin d’être anecdotiques, elles contribuent à nourrir le climat de paranoïa qui imprègne tout le film, conférant aux images un caractère équivoque, à la fois connu et hostile, car mêlées à une mise en scène invisible orchestrée par un double du docteur Mabuse. Lorsque l’on découvre les films tirés des expériences diaboliques (prémices des camps) que ce dernier fait sur diverses personnes afin de tester leurs limites, on pense, troublé, au cinéma de Bergman, enclin lui aussi, à sa manière, à pousser ses personnages à bout. Le cinéaste expose ainsi sans se ménager ses propres ambiguïtés et se pousse lui-même durement à bout, nous rappelant, avec la force d’anéantissement qu’on lui connaît, que la terreur vient autant si ce n’est plus de soi que des autres. »
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles, août 2008
Tourné dans les décors qui servirent ensuite à Berlin Alexanderplatz, le film monumental de R. W. Fassbinder, L’Œuf du Serpent reconstitue le Berlin glauque de la République de Weimar, plongé dans la crise et le désespoir. Il s’agit du film le plus authentiquement expressionniste de Bergman, inspiré des ambiances de Kafka, des tableaux angoissants de Grosz et de la noirceur des premières œuvres de Fritz Lang. Mêlant drame historique et film d’espionnage, L’Œuf du Serpent se déroule sur fond de montée du nazisme et annonce les crimes que l’on sait, proche en cela de la série des Docteur Mabuse. Expérience démesurée, trouble et indélébile, c’est l’un de films les plus étonnants de son auteur.
Dossier de presse, Carlotta Films
« En considérant l’œuf et non le serpent nazi, il n’est plus question pour le cinéaste de se laisser dépasser par l’histoire mais de prendre les devants, c’est-à-dire les mesures des germes du mal. Les références au cinéma allemand abondent : Pabst, Von Sternberg et surtout Fritz Lang. Loin d’être anecdotiques, elles contribuent à nourrir le climat de paranoïa qui imprègne tout le film, conférant aux images un caractère équivoque, à la fois connu et hostile, car mêlées à une mise en scène invisible orchestrée par un double du docteur Mabuse. Lorsque l’on découvre les films tirés des expériences diaboliques (prémices des camps) que ce dernier fait sur diverses personnes afin de tester leurs limites, on pense, troublé, au cinéma de Bergman, enclin lui aussi, à sa manière, à pousser ses personnages à bout. Le cinéaste expose ainsi sans se ménager ses propres ambiguïtés et se pousse lui-même durement à bout, nous rappelant, avec la force d’anéantissement qu’on lui connaît, que la terreur vient autant si ce n’est plus de soi que des autres. »
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles, août 2008
SEANCES
Samedi 4 octobre à 15h30
Dimanche 5 octobre à 20h30
Dimanche 5 octobre à 20h30