AVANT-PREMIÈRE
France, 2010, 42 min, documentaire
Mélodie, tout juste 18 ans, interne dans un institut pour aveugle, part en groupe à la découverte des coulisses de l’opéra de Nantes. Oscillant entre fascination et interrogation à la rencontre des artistes et personnels du théâtre, sa quête permanente sera la possibilité ou non pour une aveugle, de jouer sur scène, de sculpter les ornements de la salle, de réaliser un costume, jusqu’au remplacement éventuel de la chanteuse titre...
Origine du projet :
"Lors des dernières phases de répétition à Nantes de La Périchole, opéra d’Offenbach, une association vient à ma rencontre et me sollicite pour parler de mon travail de scénographe à un petit groupe d’aveugles. L’exercice qui m’est demandé consiste à décrire les décors, les costumes, les lumières, bref, toutes les composantes d’un spectacle inaccessible à ceux qui ne voient pas.
La question d’un spectateur aveugle privé d’accès direct à ma pratique visuelle m’interroge : quel type de représentation mentale construit-il sans la vue ? Es t-il possible d’échanger sur ce point ? Le langage suffit-il à en faire l’expérience ?
La proposition que fait ce film au spectateur consiste non plus à se demander que m’es t-il donner à voir, mais pourquoi je regarde, pourquoi je veux voir ? Il s’agit à travers ce projet de suspendre l’évidence du visible pour réinitialiser la potentialité de la perception.
Cet enjeu es thétique incarné par le prisme de personnes aveugles renvoie, de manière allégorique, à la question du cinéma en tant qu’art "bisensoriel" : en effet, le cinéma n’es t-il pas d’une certaine manière et rapporté aux cinq sens, un être privé du goût, de l’odorat et du toucher. Comment cet art parvient-il alors à faire-monde?
Ce projet vise donc à questionner la puissance de la sensation et, bien entendu, la forme de l’imagination pour un aveugle."
Stéphane Pauvret
Origine du projet :
"Lors des dernières phases de répétition à Nantes de La Périchole, opéra d’Offenbach, une association vient à ma rencontre et me sollicite pour parler de mon travail de scénographe à un petit groupe d’aveugles. L’exercice qui m’est demandé consiste à décrire les décors, les costumes, les lumières, bref, toutes les composantes d’un spectacle inaccessible à ceux qui ne voient pas.
La question d’un spectateur aveugle privé d’accès direct à ma pratique visuelle m’interroge : quel type de représentation mentale construit-il sans la vue ? Es t-il possible d’échanger sur ce point ? Le langage suffit-il à en faire l’expérience ?
La proposition que fait ce film au spectateur consiste non plus à se demander que m’es t-il donner à voir, mais pourquoi je regarde, pourquoi je veux voir ? Il s’agit à travers ce projet de suspendre l’évidence du visible pour réinitialiser la potentialité de la perception.
Cet enjeu es thétique incarné par le prisme de personnes aveugles renvoie, de manière allégorique, à la question du cinéma en tant qu’art "bisensoriel" : en effet, le cinéma n’es t-il pas d’une certaine manière et rapporté aux cinq sens, un être privé du goût, de l’odorat et du toucher. Comment cet art parvient-il alors à faire-monde?
Ce projet vise donc à questionner la puissance de la sensation et, bien entendu, la forme de l’imagination pour un aveugle."
Stéphane Pauvret
Séances
Mercredi 9 mai 2012 à 14:30
Mercredi 9 mai 2012 à 19:00
• 14:30 • séance en audiodescription ouverte à tous
• 14:30 et 19:00 • les deux séances seront suivies d'une rencontre avec Stéphane Pauvret , réalisateur
Mercredi 9 mai 2012 à 19:00
• 14:30 • séance en audiodescription ouverte à tous
• 14:30 et 19:00 • les deux séances seront suivies d'une rencontre avec Stéphane Pauvret , réalisateur