LE CINÉMA DES ENFANTS

L'île au trésor


de Victor Fleming



LE CINÉMA DES ENFANTS • POUR LES PLUS GRANDS • DÉCEMBRE 2011

USA, 1934, 1h45, VOSTF
avec Wallace Beery, Jackie Cooper, Lewis Stone
RÉÉDITION - À partir de 9 ans

À l'auberge de l'amiral Benbow, le jeune Jim Hawkins et sa mère, propriétaire de l’auberge, trouvent dans le coffre légué par Billy Bones, un vieux capitaine ivrogne, une carte donnant l'emplacement du trésor du pirate Flint. L'enfant se met en tête de retrouver cette fortune inutilisée et en parle autour de lui. On affrète alors un navire, mais le vieux cuisinier unijambiste, Long John Silver, lui-même pirate, est bien décidé à rafler le magot...

"L’Île au trésor est la troisième adaptation américaine du classique de Stevenson, après celles de John Searle Dawley (1912), de Chester M. et Sidney Franklin (1918) et de Maurice Tourneur (1920). D’autres versions suivront, parmi lesquelles la version produite par Disney et réalisée par Byron Haskin en 1950 et celle de John Hough en 1972 (avec Orson Welles dans le rôle de Long John Silver). De l’avis général des historiens et des critiques, la version de Victor Fleming reste la meilleure de toutes. C’est en tout cas la plus fidèle à la trame et à l’esprit du roman. Tout le savoir-faire de la MGM est ici au service d’un spectacle qui repose davantage sur les atmosphères que sur l’action. La direction artistique restitue au mieux l’univers de Stevenson, les ambiances sombres et pittoresques des auberges peuplées de pirates patibulaires (dans la première partie), le souffle de l’aventure en mer (dans la deuxième partie) puis l’exotisme inquiétant de l’île (dans la troisième partie). L’autre grande qualité du film est son interprétation : le couple formé par Wallace Berry et Jackie Copper (l’un et l’autre avaient déjà été réunis pour Le Champion de King Vidor et Les Faubourgs de New York de Raoul Walsh) dispense de grands moments de drôlerie et d’émotion, et tous les seconds rôles sont remarquablement campés par des acteurs à la fois truculents et crédibles. Réalisé en 1934, L’Île au trésor conserve une qualité photogénique proche du cinéma muet, dans lequel Victor Fleming a fait ses armes comme opérateur et a œuvré la moitié de sa carrière (son premier film date de 1920, son dernier de 1948). Homme de studio avant tout, réputé par son professionnalisme et ses compétences techniques (ce n’est pas pour rien qu’on fit appel à lui, la même année, pour reprendre les rênes de tournages aussi lourds que ceux du Magicien d’Oz et de Autant en emporte le vent), on peut déceler chez lui une sensibilité particulière au monde de l’enfance, capable de stimuler son esthétique classique. L’Île au trésor forme, avec Capitaines courageux (d’après Kipling) et Le Magicien d’Oz, une sorte de trilogie, littéraire et d’aventure, dans laquelle le cinéaste a peut-être livré la part la plus personnelle de son cinéma."
extrait du dossier de presse

Séances

Samedi 17 décembre 2011 à 17:00
Lundi 19 décembre 2011 à 14:30
Vendredi 23 décembre 2011 à 18:30