PROGRAMMATION FÉVRIER 2010
USA, 1980, 1h40, VOSTF, interdit -16 ans
Avec Al Pacino, Karen Allen, Paul Sorvino
Avec Al Pacino, Karen Allen, Paul Sorvino
Plusieurs crimes sont perpétrés à New York sur des personnes dont le caractère homosexuel est reconnu. Un jeune policier est chargé de l'enquête et doit, pour ce faire, s'introduire dans le milieu gay de Greenwich Village…
« On pourrait ramener Cruising à ce qu’il est : un film fétichiste, sans doute le plus ambigu de son auteur. Plongée quasi documentaire dans le milieu homosexuel SM, Cruising va bien au-delà de l’étude sociologique et de son sujet classique de flic infiltré qui, au sortir de son invasive investigation, ne s’appartiendra plus totalement.
Cuir et sueur mêlés, le travestissement révèle un envers fictionnel passionnant. Les personnages ne sont jamais là où on les attend. Impossible de se fier à leurs tenues et à la place qu’elles assignent naturellement dans le récit. Selon le vieil adage, l’habit ne fait pas le moine. Des flics ripoux, qui profitent de leurs uniformes pour obtenir des faveurs sexuelles, à l’étudiant bon teint abritant un tueur de pédés en série, Friedkin fait voler en éclat les apparences au profit d’un dévoilement, d’une mise à nu des déviances des garants de l’ordre moral qui, paradoxalement, se révèlent dans un rituel vestimentaire baroque.
Pacino endosse son accoutrement SM et avec lui l’envers ténébreux d’une fiction qui, dans sa partie diurne, se donne des airs de film policier mainstream. Car sitôt la nuit tombée, un autre film commence, introduit par une cérémonie fétichiste : s’habiller de cuir, intégrer les codes vestimentaires (le bandana de couleur qui renseigne sur les pratiques sexuelles), draguer dans les clubs. Une routine qui confère au film sa troublante circularité (c’est cette circularité du récit qui dévait séduire Brian De Palma, initialement prévu pour réaliser le film).
On en vient même à se dire que l’action patine, avant de comprendre que le rituel a contaminé la fiction toute entière. Ce qu’il y a de passionnant avec Cruising, c’est que le film lui-même est fétichisé. »
Extrait du dossier de presse
« On pourrait ramener Cruising à ce qu’il est : un film fétichiste, sans doute le plus ambigu de son auteur. Plongée quasi documentaire dans le milieu homosexuel SM, Cruising va bien au-delà de l’étude sociologique et de son sujet classique de flic infiltré qui, au sortir de son invasive investigation, ne s’appartiendra plus totalement.
Cuir et sueur mêlés, le travestissement révèle un envers fictionnel passionnant. Les personnages ne sont jamais là où on les attend. Impossible de se fier à leurs tenues et à la place qu’elles assignent naturellement dans le récit. Selon le vieil adage, l’habit ne fait pas le moine. Des flics ripoux, qui profitent de leurs uniformes pour obtenir des faveurs sexuelles, à l’étudiant bon teint abritant un tueur de pédés en série, Friedkin fait voler en éclat les apparences au profit d’un dévoilement, d’une mise à nu des déviances des garants de l’ordre moral qui, paradoxalement, se révèlent dans un rituel vestimentaire baroque.
Pacino endosse son accoutrement SM et avec lui l’envers ténébreux d’une fiction qui, dans sa partie diurne, se donne des airs de film policier mainstream. Car sitôt la nuit tombée, un autre film commence, introduit par une cérémonie fétichiste : s’habiller de cuir, intégrer les codes vestimentaires (le bandana de couleur qui renseigne sur les pratiques sexuelles), draguer dans les clubs. Une routine qui confère au film sa troublante circularité (c’est cette circularité du récit qui dévait séduire Brian De Palma, initialement prévu pour réaliser le film).
On en vient même à se dire que l’action patine, avant de comprendre que le rituel a contaminé la fiction toute entière. Ce qu’il y a de passionnant avec Cruising, c’est que le film lui-même est fétichisé. »
Extrait du dossier de presse
SEANCES
Mercredi 24 février à 18h30
Vendredi 26 février à 18h30
Samedi 27 février à 21h
Vendredi 26 février à 18h30
Samedi 27 février à 21h