PROGRAMMATION OCTOBRE 2008
France, 1966, 2h01
Avec Yves Montand, Geneviève Bujold, Ingrid Thulin
Avec Yves Montand, Geneviève Bujold, Ingrid Thulin
La guerre est finie en 1965, dans l'Espagne de Franco. Diego, un militant du PC espagnol vit en exil à Paris. Régulièrement, il passe la frontière sous des identités d'emprunt assurant ainsi la liaison entre les militants exilés et ceux restés en Espagne... La Guerre est finie accumule les paradoxes : film politique sans être un film militant, film expérimental qui s’appuie sur une science très sûre du récit, film “d’ici et maintenant” mais qui décrit une réalité atemporelle et universelle.
« La Guerre est finie est une histoire de la lutte mais également une histoire de la souffrance. Plus qu’une désillusion, c’est une prise de distance face à la politique et, par conséquent, à la réalité que filme Resnais.»
Ariane Beauvillard, « L’homme qui doutait de trop», www.critikat.com
« 1966. Après Marguerite Duras (Hiroshima mon amour), Alain Robbe-Grillet (L’Année dernière à Marienbad) et Jean Cayrol (Muriel), Alain Resnais continue sur sa fructueuse lancée en faisant appel à un autre écrivain phare de l’époque, Jorge Semprun. Ce dernier, se prêtant admirablement au jeu, va signer pour lui son premier scénario de cinéma. Cette Guerre est finie a donc le goût suave et enivrant d’une première fois. Certes, on y retrouve les traits caractéristiques du réalisateur (récit non-linéaire, romantisme glacial, images osées à la limite de l’abstraction et du bon goût), mais ce film porte avant tout la marque de son scénariste, comme une mise en jambe avant L’Aveu ou Z. La présence d’Yves Montand dans le rôle-titre renforce d’ailleurs cette filiation. Revoir La Guerre est finie, c’est s’ouvrir à tout un pan du cinéma français politique des années 1960-70. Un cinéma en équilibre instable entre rage et nostalgie, entre l’envie d’y croire encore et la certitude que tout est déjà perdu ou, pire, que tout était joué d’avance. Le cinéma de la fin des utopies, comme on dit. La Guerre est finie, qui se situe à l’amorce de ce mouvement, prend ainsi le risque d’être fouillis, contradictoire, ambigu. »
Cyrille Latour, « Le début de la fin (des utopies) », http://www.fichesducinema.com
« Si on avait voulu faire un film sur l’Espagne, il aurait mieux valu faire un documentaire ou lancer une campagne de presse. (…) On aurait pu intituler le film « La Garabagn »e, et ne pas prononcer le mot d’Espagne : le film n’en serait sans doute pas profondément changé. Mais j’ai l’impression que la sortie du film et son retrait de la compétition à Cannes confirment son contenu et lui donnent d’ailleurs un retentissement dont il n’aurait sans doute pas bénéficié autrement. »
Alain Resnais
« La Guerre est finie est une histoire de la lutte mais également une histoire de la souffrance. Plus qu’une désillusion, c’est une prise de distance face à la politique et, par conséquent, à la réalité que filme Resnais.»
Ariane Beauvillard, « L’homme qui doutait de trop», www.critikat.com
« 1966. Après Marguerite Duras (Hiroshima mon amour), Alain Robbe-Grillet (L’Année dernière à Marienbad) et Jean Cayrol (Muriel), Alain Resnais continue sur sa fructueuse lancée en faisant appel à un autre écrivain phare de l’époque, Jorge Semprun. Ce dernier, se prêtant admirablement au jeu, va signer pour lui son premier scénario de cinéma. Cette Guerre est finie a donc le goût suave et enivrant d’une première fois. Certes, on y retrouve les traits caractéristiques du réalisateur (récit non-linéaire, romantisme glacial, images osées à la limite de l’abstraction et du bon goût), mais ce film porte avant tout la marque de son scénariste, comme une mise en jambe avant L’Aveu ou Z. La présence d’Yves Montand dans le rôle-titre renforce d’ailleurs cette filiation. Revoir La Guerre est finie, c’est s’ouvrir à tout un pan du cinéma français politique des années 1960-70. Un cinéma en équilibre instable entre rage et nostalgie, entre l’envie d’y croire encore et la certitude que tout est déjà perdu ou, pire, que tout était joué d’avance. Le cinéma de la fin des utopies, comme on dit. La Guerre est finie, qui se situe à l’amorce de ce mouvement, prend ainsi le risque d’être fouillis, contradictoire, ambigu. »
Cyrille Latour, « Le début de la fin (des utopies) », http://www.fichesducinema.com
« Si on avait voulu faire un film sur l’Espagne, il aurait mieux valu faire un documentaire ou lancer une campagne de presse. (…) On aurait pu intituler le film « La Garabagn »e, et ne pas prononcer le mot d’Espagne : le film n’en serait sans doute pas profondément changé. Mais j’ai l’impression que la sortie du film et son retrait de la compétition à Cannes confirment son contenu et lui donnent d’ailleurs un retentissement dont il n’aurait sans doute pas bénéficié autrement. »
Alain Resnais
SEANCES
Mercredi 15 octobre à 18h
Samedi 18 octobre à 21h
Dimanche 19 octobre à 16h
Lundi 20 octobre à 20h30
Samedi 18 octobre à 21h
Dimanche 19 octobre à 16h
Lundi 20 octobre à 20h30