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Archives 2001-2011

LA JEUNE FILLE AU CARTON A CHAPEAU (DEVUSKA S KOROBKOJ)


de Boris Barnet



PROGRAMMATION AVRIL 2005

URSS, 1927, 1h, muet
avec Anna Sten, V. Mihajlov, Vladimir Fogel, Ivan Koval-Samborskij, Serafina Birman

Une jeune fille, Nastasa, habite avec son père non loin de Moscou. Elle fabrique des chapeaux à domicile et les livre à la capitale, au magasin de Madame Irène. Sur son chemin, elle fait la connaissance de Ilja, un jeune homme qui vient de la province. Dans les rues bruyantes de la ville, il erre sans succès à la recherche d'un logis. Déterminé et un tantinet grossier, il attire l'attention de Nastasa. Elle décide de lui venir en aide.

« La Jeune Fille au Carton à Chapeau, son premier chef-d’œuvre, pétillante histoire de billet de loterie et d’amour, enchaînement de situations désopilantes, charge aussi contre les nouveaux riches de la Nouvelle Economie politique. » Edouard Waintrop (Libération, 23 juillet 1995)

« Le cinéma de Barnet est comme un commentaire mineur, intérieur au cinéma soviétique, un point de vue d’en bas, un mélange raffiné de drôlerie et de sensualité, un dégel constant » Serge Daney (Libération, 26 juillet 1982)

ANGIL

Angil, alias Mickaël Mottet, est un jeune songwriter français de 26 ans qui a déjà à son actif plus de 5 albums autoproduits qui ont été encensés par de nombreux magazines et fanzines français. Sa musique pourrait être décrite comme du folk post moderne soit un mélange original de sa douce voix, de guitares acoustiques et électriques, de rhodes, flutes, saxophone et violoncelle. Le tout agrémenté de sons de vinyles surprenants. Son dernier album "Teaser for: matter" - le premier à bénéficier d'une distribution nationale – s’est imposé comme l'une des grandes révélation de l'année 2004 : on le retrouve dans les 100 disques de l’année 2004 de la rédaction des Inrockuptibles et dans la compilation Labels Indépendants Indetendance 20.

« Angil fait partie de ces créateurs sans entraves – et pas seulement parce que son statut de traducteur et de professeur d’anglais l’a naturellement conduit à se dégager du poids de la langue française. Par son originalité, son album Teaser for: Matter récompense surtout la démarche d’un garçon qui, tout en conservant une affection tenace pour le format chanson, n’a de cesse de vouloir en reformuler les principes et en dilater les contours. Irréductible à un seul style –qu’il soit folk, pop, rock, jazz ou expérimental -, son écriture à la fois ouverte et très tenue aspire dans son fin sillage une nuée de timbres et de couleurs en tout genre (flûte, violoncelle, saxophone, xylophone, claviers, samples) qui élargissent son spectre sonore sans briser son unité de ton. Elle aspire aussi à de très diverses ambitions, en se donnant la liberté d’être tour à tour électrique et presque silencieuse, mélodieuse et abstraite, très directe et plus contournée. Le songwriting d’Angil offre un parfait exemple de cet éclectisme diffus, de cette variété savamment dosée auxquels peuvent prétendre aujourd’hui tous les musiciens aux oreilles fureteuses et affûtées.
Actif depuis dix ans, Mottet depuis son fief stéphanois, avait déjà réalisé cinq albums autoproduits, qui lui valurent d’être remarqué dans le cercle des musiques "indépendantes". Mais grâce au label toulousain Unique Records, qui lui a proposé de produire son dernier disque, cet abonné à la bricole, pur produit de l’école (buissonnière) du home-studio, a pu franchir une étape décisive sur le plan esthétique.
[…] sur scène, accompagné de The Hiddentracks, collectif à géométrie variable aujourd’hui fort de douze membres, [Angil] peut librement mener sa barque dans des zones troubles, où songwriting et improvisation, chansons cadrées et structures flottantes se confondent. “Ce qui m’intéresse en général, et pas seulement en musique, c’est la distanciation, le fait de prendre des petits détours, de pouvoir changer de perspective. Si on le prend dans ce sens-là il n’y a aucune raison d’avoir peur du mot postmodernisme” Ainsi Angil accomplit-il son passionnant voyage au cœur de la musique : en tournant autour d’elle, en variant sans cesse les positions et les angles de vue. »
Richard Robert (Les Inrockuptibles N°475 - Janvier 2005)

SEANCES

samedi 9 avril à 20h30
dimanche 10 avril à 14h30